La pub ne fait pas recette sur Facebook

D'après un sondage, la publicité ne marche pas bien sur Facebook.
D'après un sondage, la publicité ne marche pas bien sur Facebook. © Maxppp
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avec Reuters
Quatre utilisateurs sur cinq n'ont jamais acheté de produit après une publicité sur le réseau.

Voilà une étude qui arrive au mauvais moment pour Facebook. Une large majorité des utilisateurs du réseau social, dont l'action ne cesse de plonger en Bourse, n'a jamais acheté un produit ou un service après avoir vu une publicité ou des commentaires sur le site. D'après un sondage Reuters-Ipsos* publié mardi, quatre utilisateurs sur cinq ne sont ainsi jamais passés à l'acte à cause d'une publicité sur Facebook.

En février, rappelle le site spécialisé ZDnet, une étude affirmait déjà que la publicité sur Facebook avait moins d'impact que la technique plus traditionnelle du mailing. Signe que le sujet inquiète les investisseurs, le géant automobile américain General Motors a annoncé le mois dernier qu'il ne ferait plus de publicité sur le site. 

Une entrée en Bourse mal perçue

Depuis, Facebook a fait une entrée en Bourse jugée décevante et son action a chuté de 29% en deux semaines et demie. Cette introduction en Bourse a d'ailleurs été mal perçue par les internautes, qui sont 44% à affirmer qu'ils voient désormais l'entreprise sous un jour moins favorable, précise le San Francisco Chronicle

Le site aux 900 millions d'utilisateurs n'a pas commenté les détails du sondage, se bornant à rappeler des exemples d'entreprises ayant réussi leur publicité. La marque Nutella attribue ainsi à Facebook une hausse de 15% de ses ventes. La SNCF a de son côté mis en place un système permettant de partager un billet de train acheté sur son "mur" Facebook, une opération qui génère "2,1 visites en plus" sur le site de l'entreprise, selon ZDnet. 

Un site en perte de vitesse

Mais il y a un autre facteur d'inquiétude pour le site de Mark Zuckerberg : 34% des utilisateurs passent moins de temps sur le site qu'il y a six mois, selon Reuters-Ipsos. En cause : "l'ennui", le "manque d'utilité" et des inquiétudes concernant la protection de la vie privée. D'où la nécessité pour Facebook de "mettre en place de nouveaux types d'interaction", selon Ray Valdes, analyste chez Gartner, citant notamment la nouvelle "Timeline" et l'achat de l'application Instagram.

Ce sont les 18-34 ans qui utilisent le plus Facebook, avec 60% d'usages quotidiens. Chez les plus de 55 ans, le taux d'usage quotidien est de 29%. Et 21% des personnes interrogées demeurent tout de même rétives au réseau social et n'y ont pas créé de compte.

*Sondage réalisé en ligne entre le 31 mai et le 4 juin, auprès de 1.032 internautes américains.