La Chine a la tête dans les étoiles

La navette Shenzhou IX a atteint lundi sopn objectif : rejoindre la station orbitale Tiangong-1.
La navette Shenzhou IX a atteint lundi sopn objectif : rejoindre la station orbitale Tiangong-1. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le vaisseau Shenzhou a effectué son premier vol habité, emportant deux hommes et une femme.

La Chine a confirmé son statut de puissance mondiale en réussissant lundi son premier vol habité dans l’espace. Le vaisseau Shenzhou IX , "Vaisseau divin" en chinois, avait décollé samedi de la base de Jiuquan avec deux hommes et une femme à son bord puis s'est amarré lundi matin au module Tiangong-1, selon les images diffusées par CCTV.

La Chine a désormais ses "taïkonautes"

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© CCTV

 L’Empire du Milieu avait préparé cette mission en envoyant fin 2011 deux vaisseaux inhabités rejoindre leur nouvelle base orbitale, baptisée Tiangong, "palais céleste" en chinois. C’est précisément à cette station que le vaisseau Shenzhou 9 s’est arrimé lundi matin. Parmi les trois astronautes à bord de Shenzhou IX se trouve Liu Yang, première Chinoise envoyée dans l'espace et assurée de devenir une héroïne pour plus d'1,3 milliard de ses concitoyens.

L'équipage des "taïkonautes" est entré dans le module en fin de matinée, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. Les trois astronautes, qui ont effectué des manipulations en apesanteur sur des instruments installés à bord du module spatial, ont interrompu leur travail pour poser devant les caméras tandis qu'ils étaient applaudis par le centre de contrôle au sol.

Une mission de mise au point

Cette mission de treize jours marque une nouvelle étape de l'ambitieux programme spatial de la Chine, qui veut disposer d'ici 2020 d'une station orbitale pleinement opérationnelle. La maîtrise des rendez-vous spatiaux à environ 28.000 km/h en orbite autour de la Terre est en effet une étape cruciale dans la conquête de l'espace, franchie par les Russes et les Américains dans les années 1960.

C’est pourquoi l'équipage de Shenzhou doit multiplier les manœuvres au cours de sa mission prévue pour durer 13 jours : après ce premier arrimage automatique, les "taïkonautes" devront également réaliser un autre amarrage, cette fois-ci manuel, qui sera une première pour la Chine.

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© CCTV

Une succession de progrès

Ce nouvel épisode de la conquête spatiale chinoise arrive relativement tôt. Le pays n’a envoyé que récemment, le 29 septembre 2011, le premier module de station orbitale chinoise. Le 3 novembre 2012, la Chine a ensuite effectué son premier "baiser spatial" en réussissant l'amarrage de Tiangong-1 et du vaisseau Shenzhou VIII, qui, lui, était inhabité. Shenzhou VIII s'était ensuite séparé de Tiangong-1 avant de s'unir de nouveau à ce module le 14 novembre.