La Belgique paralysée par une grève générale

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Tugdual de Dieuleveult

Le gouvernement belge du socialiste Elio Di Rupo, formé dans la douleur début décembre après une crise politique de 541 jours, affrontait jeudi sa première épreuve avec une grève générale des services publics particulièrement bien suivie dans les transports. Aucun train ne circulait sur l'ensemble du réseau, y compris les trains internationaux comme l'Eurostar et le Thalys. Un front commun syndical a lancé un appel à une grève générale dans l'ensemble du secteur public, dont les transports en commun, les administrations, hôpitaux, écoles, prisons et chaînes de la télévision publique.

Cette grève se déroule alors que le parlement doit se prononcer dans la journée sur une importante réforme du système des retraites. Celle-ci a été préparée par le gouvernement de coalition dirigé par le francophone Elio Di Rupo, entré en fonction le 6 décembre après la crise politique la plus longue de l'histoire du royaume. Selon le projet de loi, l'âge légal du départ à la retraite, fixé à 65 ans, ne sera pas modifié, mais le "départ en retraite anticipé", très utilisé en Belgique, sera retardé de deux ans à 62 ans. L'accès à la "préretraite" sera rendu plus compliqué et les régimes de retraite spéciaux de plusieurs professions sont appelés à être supprimés dans leur forme actuelle.