La baisse d'impôts quasiment adoptée au Congrès, victoire pour Trump

Le vote positif du Sénat, par 51 voix contre 48, a été proclamé par le vice-président Mike Pence.
Le vote positif du Sénat, par 51 voix contre 48, a été proclamé par le vice-président Mike Pence. © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, la Chambre des représentants puis le Sénat ont tour à tour adopté un texte réconciliant des moutures précédentes.

La grande réforme de la fiscalité promise par le président américain Donald Trump était quasiment adoptée mercredi matin par le Congrès, où un ultime vote de nature technique et sans suspense aura lieu dans la journée.  Un couac de procédure a gâché la dernière ligne droite du marathon parlementaire. Mardi, la Chambre des représentants puis le Sénat ont tour à tour adopté un texte réconciliant des moutures précédentes. Mais trois articles non conformes aux règles parlementaires ont dû être retoqués in extremis par le Sénat, forçant la Chambre à revoter mercredi, les deux chambres devant adopter des textes identiques.

Un "cadeau de Noël" aux Américains. Le vote positif du Sénat, par 51 voix contre 48, a été proclamé par le vice-président Mike Pence, ovationné par les membres de la majorité, peu avant une heure du matin. Cet accident de parcours ne devrait rien changer à l'issue finale : le Congrès enverra mercredi pour signature au président Trump la première grande réforme de son mandat, un "cadeau de Noël" aux Américains, et la première refonte de la fiscalité américaine depuis trois décennies.

Aucun démocrate n'a voté oui. Contrairement à la réforme de 1986, aucun démocrate n'a voté oui. La majorité républicaine a porté seule cet engagement de campagne, restant quasi-unie malgré quelques sueurs froides et d'intenses marchandages. Seuls 12 des 239 républicains de la Chambre ont fait défection.

Une baisse dès 2018. La réforme réduira dès 2018 les impôts fédéraux sur les sociétés et sur le revenu, à un coût de 1.500 milliards de dollars pour les finances publiques sur la prochaine décennie. Les républicains arguent qu'elle poussera durablement la croissance au-delà de 3%, ce qui génèrerait de nouvelles rentrées fiscales. Mais des analyses indépendantes estiment que ces rentrées ne compenseront que partiellement les 1.500 milliards de déficits supplémentaires.