L'Ebola a atteint la capitale de Guinée

Le virus de l'Ebola a atteint la capitale Conakry
Le virus de l'Ebola a atteint la capitale Conakry © REUTERS
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avec AFP
Quatre personnes sont atteintes par le virus à Conakry, jusque-là épargnée. Au moins 15 personnes ont contracté le virus en Guinée.

L'INFO. L'épidémie de fièvre Ebola en Guinée prend de l'ampleur vendredi. Jusqu'ici, aucun cas n'avait été détecté dans la capitale Conakry, mais quatre cas de cette fièvre hémorragique ont été détectés. Ce virus mortel et hautement contagieux qui inquiète de plus en plus les pays voisins.

Un cinquième cas de fièvre hémorragique mortel, dont l'origine n'a pas été révélée, a été détecté dans la ville. Les personnes atteintes ont été placées à l'isolement à l'hôpital Donka, le plus grand de la capitale guinéenne. Responsable de la prévention au ministère guinéen de la Santé, le Dr Sakoba Keïta a expliqué que les cas d'Ebola à Conakry avaient pour origine le décès dans la capitale d'un commerçant de la région de Dabola (centre) que sa famille est ensuite allée enterrer là-bas avant de revenir à Conakry.

Panique en ville. Les habitants de Conakry étaient effarés par la nouvelle de l'arrivée d'Ebola dans leur ville, parlant d'une "nouvelle malédiction divine" qui s'abat sur leur pays à l'histoire marquée par la violence politico-militaire et frappé par la pauvreté.

"La panique est totale au sein de la population, nous les femmes, nous avons même peur maintenant d'aller au marché nous frotter avec les autres, parce qu'on nous dit que même le simple frottement est source de contamination", affirme Fanta Traoré.Aminata Camara, employée de banque, estime que "cette maladie est extrêmement grave, plus que le sida et le choléra, plus que la tension et le diabète, parce qu'au moins ces maladies ont un traitement et peuvent être guéries à la longue".

Insalubrité. La détection de cas d'Ebola à Conakry est d'autant plus inquiétante que cette ville de plus de deux millions d'habitants est en grande partie insalubre : la plupart des quartiers ne disposent ni d'électricité ni d'eau potable alors qu'un des moyens de prévenir la maladie est d'avoir une bonne hygiène.

Au total, 103 cas suspects ont été détectés depuis le début de l'épidémie en janvier en Guinée, ayant entraîné la mort de 66 personnes. Depuis le début de l'épidémie, ce sont donc 64 % des malades suspects qui sont morts.

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