Jean-Yves Le Drian : "Il y a trois dangers en Libye : Daech et les trafics de migrants et d'armes"

Jean-Yves Le Drian était l'invité d'Europe 1 jeudi
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Alors que le nombre de migrants en attente de passer en Europe explose en Libye, pour Jean-Yves Le Drian, invité d'Europe 1 jeudi, il y a urgence à agir dans le pays qui doit mettre en place un gouvernement d'union nationale. 

Dimanche dernier, neuf migrants sont morts et près de 600 autres ont été secourus au large de la Libye. Des situations qui se multiplient depuis plusieurs mois. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian est l’un des premiers, avec François Hollande à avoir alerté sur la situation de la Libye. Pour tenter de trouver une solution à cette crise, la Libye avait promis une double action, tout d’abord un gouvernement libyen d’union nationale, qui n’est pas encore mis en place, et ensuite une opération maritime, qui s’appelle Sophia, pour lutter contre les trafics de migrants.

Un gouvernement d'union nationale. Jean-Yves Le Drian était l'invité de l'interview politique de Jean-Pierre Elkabbach jeudi matin sur Europe 1. Il a rappelé les grandes priorités que la Libye doit avoir. Selon lui, en effet, "l’urgence en Libye est la mise en œuvre d’un gouvernement d’union nationale et nous y sommes proches. Mais il faut que l’ensemble des acteurs puissent agir pour que le gouvernement s’installe à Tripoli". 

Arrêter les trafics des migrants. Pour le ministre de la Défense, "il y a trois dangers majeurs qui existent en Libye. Le premier c’est Daech, qui a entre 4.000 et 5.000 combattants en Libye. Il faut également éviter les trafics de migrants, qui profitent d’ailleurs à Daech, et le troisième danger est le trafic d’armes". Jean-Yves Le Drian l'a donc assuré jeudi matin sur Europe 1, les pays européens doivent aider le pays à mettre en place le plus rapidement possible un gouvernement d'union nationale. Une étape obligatoire selon lui pour résoudre la crise des migrants. Il y a, en effet, environ 800.000 migrants qui attendent en Libye. "C’est donc la responsabilité du gouvernement d’union nationale, qui je l’espère va se mettre en place rapidement, d’enrayer ces maux", a assuré le ministre de la Défense. Pour lui, "il faut agir au plus vite. Et c’est aux alliés internationaux d’aider le gouvernement libyen, notamment par le plan Sophia qui, avec des bateaux européens, se donne les moyens juridiques d’arrêter ce trafic de migrants".