Italie : des palmiers incendiés sur fond de polémique raciste à Milan

L'apparition de ces arbres avait déclenché une polémique sur le recours à des plantes "tropicales" devant un monument national.
L'apparition de ces arbres avait déclenché une polémique sur le recours à des plantes "tropicales" devant un monument national. © AFP
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avec AFP
Installés face à la cathédrale de Milan, ces arbres avaient déclenché une polémique sur le recours à des plantes "tropicales" devant un monument national. 

Des palmiers installés face à la cathédrale de Milan, dans le nord de l'Italie, ont été incendiés par des inconnus, après que l'apparition de ces arbres a déclenché une polémique sur le recours à des plantes "tropicales" devant un monument national. Les inconnus ont mis le feu au cours de la nuit de samedi à dimanche à trois des 42 palmiers installés devant la cathédrale, le Duomo, mais seul le tronc d'un des arbres incendiés a subi d'importants dégâts.

"Africanisation" de la place. Samedi, des manifestants rassemblés à l'appel du parti anti-immigration Ligue du Nord et du mouvement d'extrême droite CasaPound avaient dénoncé "l'africanisation" de la Piazza Del Duomo. Les palmiers, dont certains atteignent cinq mètres, étaient apparus jeudi face à la célèbre cathédrale gothique du XIVe siècle, déclenchant aussitôt la polémique concernant la présence d'arbres exotiques dans cette ville du nord de l'Italie. Leurs détracteurs ont surtout souligné que le projet, qui prévoit aussi l'installation de bananiers, est sponsorisé par le groupe Starbucks. Le géant américain du café ambitionne de conquérir le marché italien, dominé jusqu'à présent par des bars indépendants qui servent le fameux espresso, boisson nationale en Italie.

Les palmiers ne sont pas originaires de la péninsule italienne, mais ils font désormais partie du paysage dans des régions plus méridionales comme à Rome, sur la Riviera ou en Sicile. Certains palmiers ont été importés en Italie par l'aristocratie avide de nouveautés aux XVIIIe et XIXe siècles, puis érigés par le dictateur Benito Mussolini en symboles de l'empire colonial italien.