Italie : après la catastrophe de Gênes, le gouvernement se divise

© Piero CRUCIATTI / AFP
  • Copié
Blandine Hugonnet, édité par Grégoire Duhourcau
Après l'effondrement du viaduc Morandi qui a fait au moins 40 morts à Gênes, l'Italie cherche des responsables. Le sujet divise les leaders de la coalition qui peinent à trouver une ligne commune.

Après le drame, la bataille politique. Le gouvernement italien se divise après l'effondrement du viaduc Morandi qui a provoqué la mort d'au moins 40 personnes. Les deux partis qui se partagent le pouvoir - la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio - étaient pourtant, au départ, unanimes sur la révocation de la concession Autostrade, la société gestionnaire du pont. Désormais, ils peinent à trouver une ligne commune face à la tragédie.

La révocation d'Autostrade ou l'aide aux victimes d'abord ? Quand Salvini demande à freiner la procédure pour se concentrer sur l'aide aux victimes, Luigi Di Maio, écrasé par la popularité de son rival, prend un ton offensif : "Ceux qui refusent la révocation devront me passer sur le corps", a-t-il déclaré. Pour ne rien arranger, la presse a révélé cette semaine que le Mouvement 5 étoiles avait rejeté un projet de contournement de ce pont. Un refus qui pique au vif la Ligue, défenseur inconditionnel de ce grand chantier.

Autostrade promet 500 millions d'euros. Ce duo inédit ayant été formé dans la douleur après trois mois d'impasse politique, s'opposer à son allié pourrait coûter cher. Pour Matteo Salvini, il n'est donc pas question de fragiliser sa stature d'homme fort du gouvernement italien. De son côté, la société Autostrade a promis de débloquer 500 millions d'euros pour venir en aide aux victimes et reconstruire le pont "en huit mois".