Hong Kong : les manifestants pro-démocratie résistent

La tension eest montée d'un cran à Hong Kong dimanche.
La tension eest montée d'un cran à Hong Kong dimanche. © REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
EN IMAGES - A Hong Kong, la police a fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui occupent une partie du centre-ville.

A Hong Kong, ces scènes sont plus qu'inhabituelles. Dimanche, des dizaines de manifestants ont envahi un important axe de circulation de cette ancienne colonie britannique et paralysé une partie du centre-ville. Ce qu'ils réclament ? Davantage de libertés politiques, alors que Pékin a décidé de limiter la portée du suffrage universel dans ce territoire repassé en 1997 dans son giron. La police a fait usage de gaz lacrymogènes contre les militants, du jamais vu depuis les manifestations de 2005 contre l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).

>> LIRE AUSSI - Grève générale des étudiants de Hong Kong pour la démocratie

Un cordon de police forcé. Autour des bâtiments abritant le siège du gouvernement et du conseil législatif de Hong Kong, les manifestants, qui campaient là depuis plusieurs jours, ont forcé un cordon de police. D'après les forces de l'ordre, 26 personnes ont été blessées et 78 ont été arrêtées. 

Une campagne lancée par des étudiants. A l'origine des protestations, la décision annoncée en août par Pékin concernant le futur chef de l'exécutif local. Si celui-ci sera bien élu au suffrage universel dès 2017, seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité seront habilités à se présenter au scrutin. Cette annonce a mis le feu aux poudres et depuis plusieurs semaines, une campagne de désobéissance civile a été lancée, d'abord animée par des étudiants, qui boycottent les cours.

Manifestations à Hong Kong - 1280-640

© REUTERS

>> LIRE AUSSI - Hong Kong : arrestation de masse contre des manifestants pro-démocratie

Ils veulent occuper le quartier des affaires. Dimanche, l'organisation Occupy Central a décidé de se jeter à son tour dans la bataille pour réclamer "le retrait" de la décision de Pékin et "une relance du processus de réformes politiques". Cette coalition est dirigée par deux universitaires et un prêtre, qui menacent d'occuper et paralyser le quartier des affaires de Central, aux emblématiques gratte-ciels. L'action devait initialement débuter le 1er octobre, qui est férié à Hong Kong, mais les organisateurs ont finalement décidé de l'avancer, devant la mobilisation des étudiants. 

Manifestation à Hong Kong-1280

© REUTERS

Parapluies, lunettes et film plastique. Pour se protéger, les manifestants sont armés... de parapluies. Certains portent aussi des lunettes de protection. En prévision de l'usage de gaz lacrymogènes, les organisateurs de la manifestation ont aussi distribué du film plastique pour emballer leurs téléphones et autres équipements électroniques, selon le South China Morning Post. Bien organisés, les manifestants qui ont passé la nuit de samedi à dimanche sur place, ont même mis en place le tri collectif de leurs déchets.

Pékin soutien le gouvernement local. Du côté des autorités, le chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, a répété sa "détermination à lutter contre les actions illégales d'occupation". Quant au pouvoir central de Pékin, qui redoute sans doute une contagion du mouvement au reste de la Chine, il a affiché son soutien au gouvernement local, en se disant "fermement opposé à toute activité illégale susceptible de nuire à l'état de droit et mettre en danger la paix sociale".

>> LIRE AUSSI - Voici à quoi ressemble une grève en Chine