Hollande en "héros" au Mali : un air de déjà-vu

© CAPTURE VIDEOS
  • Copié
, modifié à
VIDEOS - Cet accueil n'est pas sans rappeler celui de Sarkozy en Libye en 2011 et de Mitterrand en Bosnie en 1992.
Le badge d'un Malien saluant l'action du président français.

© REUTERS

Une foule en liesse, des "vive la France", des remerciements... François Hollande a été accueilli en "libérateur" samedi au Mali. Voilà "sans doute la journée la plus importante de ma vie politique", a-t-il confié ensuite... Il n'est pas le premier président français à avoir ainsi été reçu en "héros" dans un pays où la France s'implique sur le plan militaire ou humanitaire.

• 1992. Mitterrand acclamé dans Sarajevo assiégée

En juin 1992, en pleine guerre de Bosnie, François Mitterrand effectue un déplacement surprise et éclair à Sarajevo. A ses côtés, Bernard-Henri Lévy notamment. Dans la ville, dont le siège vient de débuter, les habitants applaudissent le président français. Et pour cause : François Mitterrand appelle la communauté internationale à "une oeuvre humanitaire d'urgence qui ne peut attendre les délibérations des grandes puissances". L'opération est un succès médiatique mais le siège de Sarajevo durera quatre années supplémentaires.

• 2011. Sarkozy triomphe à Tripoli et Benghazi

En septembre 2011, quelques jours après la libération de Tripoli grâce à l'opération internationale conduite par la France et la Grande-Bretagne, Nicolas Sarkozy débarque en Libye avec son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, et Bernard-Henri Lévy, encore. Il y est accueilli en héros : des milliers de personnes l'accueillent à Tripoli et à Benghazi, dans la foule on peut voir des drapeaux français. "Peu de présidents ont eu la chance de connaître ça", confie t-il sur place.

Le Guardianévoque alors "un triomphe en terme de relations publiques" pour Nicolas Sarkozy et David Cameron qui est également du voyage. Et le quotidien britannique ne manque pas de souligner le côté "rock star" du président français prenant un bain de foule sous l'oeil inquiet de son service de sécurité.

Nicolas Sarkozy le confiera après son quinquennat : cette visite a été "le moment le plus émouvant" de sa présidence sur le plan international. "Je n'oublierai jamais cette joie partout palpable, cette atmosphère de libération, ces visages rayonnants et la reconnaissance envers la France de ce peuple si courageux qui s'était soulevé pour sa liberté", expliquera t-il début 2012.