Grèce : un ex-banquier aux Finances

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avec AFP , modifié à
Ce professeur de 55 ans est un fervent défenseur du maintien du pays dans la zone euro.

Une semaine après avoir nommé ses ministres, le chef du gouvernement Antonis Samaras a effectué un ajustement, mardi. Il a nommé l'ex-banquier Yannis Stournaras au ministère des Finances, en remplacement de Vassilis Rapanos, qui a démissionné pour raisons de santé.

Âgé de 55 ans, Yannis Stournaras dispose d'une solide expérience à des postes réputés. Il est un expert en questions macroéconomiques et européennes et professeur à l'Université d'Economie d'Athènes. Il dirige également le centre de recherche du patronat grec (Iobe). Ses multiples expériences font de lui un homme apprécié des cercles scientifiques et économiques.

Une solide expérience politique

Côté politique, Stournaras n'est pas non plus un inconnu. Il était ministre du Développement dans le gouvernement intérimaire sortant, après les législatives. Il a également été à la tête du Conseil économique du ministère des Finances entre 1994 et 2000. Yannis Stournaras avait représenté la Grèce à la commission économique et financière de l'Union européenne (UE) et participé aux négociations préparatoires pour l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001.

Il a été membre du conseil d'administration de l'Organisme de la dette publique grecque entre 1998 et 2000, avant d'être nommé président de la Banque commerciale (Emporiki bank) entre 2000 et 2004 avant le rachat de cette dernière par le groupe français Crédit agricole. Durant cette période, il fut aussi vice-président de l'Union des banques grecques.

Le site Internet protothema.gr souligne qu'il est marié, père de deux filles et grand-père.

"La Grèce n'est pas l'Argentine"

Fervent défenseur du maintien du pays dans la zone euro, Yannis Stournaras avait indiqué une semaine avant les élections législatives du 17 juin, que "le cas de la Grèce n'était pas celui de l'Argentine". "Si la Grèce changeait de monnaie, les banques et les entreprises seront très exposées", avait-il alors prévenu.

Selon lui, "le grand problème de l'économie du pays est le manque de liquidités". Il s'est exprimé pour "la renégociation partielle" du programme de rigueur des créanciers, UE et FMI, afin de favoriser la croissance.