Grèce : le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, démissionne

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Malgré le "non" obtenu au référendum, le ministre grec des Finances quitte le gouvernement afin de faciliter les négociations. 

Il avait dit qu'il démissionnerait si le "oui" l'emportait au référendum de dimanche, en Grèce. Finalement, les Grecs ont massivement voté "non" (61%) aux réformes proposées par les représentants du FMI, de la BCE et de l'Union européenne en échange de leur aide. Mais le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a tout de même annoncé sa démission.

"Peu de temps après l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé d'une certaine préférence de certains membres de l'Eurogroupe, et de 'partenaires' associés, pour mon absence des réunions. Une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour cette raison je quitte le ministère des Finances aujourd'hui", a-t-il expliqué sur son blog.

Un ministre des Finances anti-austérité. A la tête du ministère des Finances, Yanis Varoufakis était en première ligne dans les négociations. Le ministre, très sévère vis-à-vis des politiques d’austérité, a régulièrement critiqué vivement le plan de sauvetage du pays par des prêts de l’UE et du FMI. Ce professeur d'économie de 53 ans, considéré comme un des "radicaux" de Syriza, la parti de gauche radical au pouvoir a toujours pourfendu "la dette odieuse" et prôné la "fin des mesures d'austérité". 

Faisait-il obstacle aux négociations ? "Pour faciliter les négociations, je pense qu'il a démissionné. Les créditeurs disaient que c'était lui l'obstacle. C'est une démarche d'apaisement", analysait lundi sur Europe 1 Stelios Kouloglou, eurodéputé Syriza.