Grèce et Turquie s'engagent à renforcer le dialogue après la mort d'un pilote grec

Les forces armées grecques observeront un deuil de trois jours après ce décès, a annoncé le ministère de la Défense.
Les forces armées grecques observeront un deuil de trois jours après ce décès, a annoncé le ministère de la Défense. © BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
  • Copié
avec AFP
La Grèce et la Turquie se sont engagées à "renforcer leur dialogue" après la mort jeudi d'un pilote grec dont l'avion s'est écrasé alors qu'il rentrait d'une mission d'interception de chasseurs turcs.

La Grèce et la Turquie se sont engagées jeudi soir à "renforcer leur dialogue" après la mort d'un pilote grec dont l'avion s'est écrasé alors qu'il rentrait d'une mission d'interception de chasseurs turcs, a annoncé le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

L'armée grecque a annoncé que le pilote Georgios Baltadoros, 34 ans, était mort lorsque son Mirage 2000-5 était tombé en mer Égée alors qu'il s'apprêtait à atterrir "après avoir mené une mission opérationnelle". Selon une source à l'état-major grec, la mission consistait à intercepter des chasseurs turcs qui auraient pu entrer dans l'espace aérien grec.

"Renforcer le dialogue". Les services du Premier ministre ont indiqué dans un communiqué que celui-ci avait reçu quelques heures plus tard un appel de son homologue turc Binali Yildirim, lui faisant part des condoléances du président turc Recep Tayyip Erdogan."Les deux Premiers ministres sont tombés d'accord pour maintenir ouverts les canaux de communication dans la période prochaine, et renforcer le dialogue entre les deux pays", selon le communiqué.

Deuil de trois jours. Les forces armées grecques observeront un deuil de trois jours après ce décès, a annoncé le ministère de la Défense. Selon la presse, le pilote, père de deux enfants, a pu s'évanouir aux commandes de son appareil. "La mission était terminée et l'appareil était sur le chemin du retour", a indiqué la source à l'état-major, ajoutant ignorer s'il y avait eu un réel engagement avec un chasseur turc auparavant. L'agence d'État turque Anadolu a souligné qu'il n'y avait pas d'avion turc dans la zone du crash. Le rythme de ces patrouilles s'est intensifié ces derniers mois, la Grèce accusant son allié au sein de l'Otan de multiplier les violations de son espace aérien et maritime en mer Égée, dans un contexte de crispation bilatérale croissante.