Grande-Bretagne : le meurtrier présumé de la députée pro-UE était un partisan neo-nazi

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Des policiers sur la scène du crime jeudi. © OLI SCARFF / AFP
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avec AFP , modifié à
Thomas Mair aurait était un partisan de l'Alliance nationale qui prône un peuple exclusivement blanc et l'éradication des juifs.

L'homme soupçonné d'avoir tué la députée britannique travailliste pro-UE Jo Cox était un "partisan dévoué" d'un groupe néo-nazi basé aux Etats-Unis, a indiqué jeudi un groupe de défense des droits civiques.

"Nationalisme blanc". Selon le Southern Poverty Law Centre, le tireur identifié par les médias britanniques comme Thomas Mair avait une "longue histoire avec le nationalisme blanc". "D'après des archives obtenues par le Southern Poverty Law Centre, Mair était un partisan dévoué de l'Alliance nationale, qui a été pendant des dizaines d'années l'organisation néo-nazie la plus importante des Etats-Unis", a révélé sur son site internet le groupe de défense des droits.

Toujours selon le Southern Poverty Law Center, Thomas Mair aurait dépensé plus de 620 dollars (550 euros) dans des ouvrages de l'Alliance nationale, groupe qui a appelé à la création d'une nation peuplée exclusivement de Blancs et à l'éradication des juifs.

"Britain first". Jo Cox, 41 ans, députée travailliste pro-UE, a été tuée jeudi en début d'après-midi à Birstall, au nord de l'Angleterre. Peu après, la police a interpellé le tireur présumé, identifié par les médias comme Thomas Mair. Ses motifs n'étaient pas encore connus mais selon un témoin, le meurtrier aurait crié "Britain first", soit "Le Royaume-Uni d'abord", à cette élue qui n'avait de cesse de faire l'éloge de la diversité. Selon son frère, Scott Mair, il a souffert d'une maladie mentale et a suivi un traitement. "J'ai toujours du mal à y croire. Mon frère n'est pas violent et n'est pas du tout politisé", a-t-il déclaré dans le Daily Telegraph. "Il a des antécédents de maladie mentale, mais il s'est fait aider".