GB : des négociations cruciales

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Gordon Brown ne peut compter que sur l'échec des négociations Tories/libéraux pour garder sa place.

Les Tories (conservateurs) et les libéraux démocrates ont repris leurs négociations dimanche en vue d’un accord. L’objectif est de sortir de la crise institutionnelle née de l’absence de majorité absolue à l’issue des législatives britanniques. Une alliance ponctuelle ou un partage du pouvoir pourrait sauver la situation.

Aucun accord n’est toutefois attendu avant lundi. "L'importance est de montrer un progrès d'ici demain (lundi) quand les marchés rouvrent", a souligné dimanche matin sur la BBC le porte-parole conservateur Michael Gove. Il reste toutefois du temps, la reine ne présentera au Parlement le programme du nouveau gouvernement que le 25 mai. A cette occasion, un vote de confiance aura lieu.

Un "mariage de raison"

David Cameron, le chef de fil conservateur, en tête après les élections, avait proposé un "accord global" aux libéraux vendredi soir. Samedi soir, il a rencontré son homologue libéral Nick Clegg à Londres pour évoquer ce "mariage de raison".

D’après de nombreux observateurs, Tories et libéraux devraient aboutir à une simple alliance ponctuelle, et non à une coalition, leurs points de désaccord étant trop grands, en particulier au sujet de l'Europe. Une divergence qu’une lettre interne aux Tories, publiée dimanche par le journal The Observer, est venue souligner. Dans ce document, le parti assure qu’il n’abandonnera "jamais" la livre au profit de l’euro. Une "ligne dure" à laquelle les libéraux sont naturellement opposés.

Gordon Brown en embuscade

Le Premier ministre britannique en poste, Gordon Brown, s’est dit prêt à discuter avec les "Lib Dem" dans le cas où leurs pourparlers avec les Tories n’aboutiraient pas. Ce cas de figure reste son seul espoir de rester en poste.

En perdant 91 sièges par rapport aux législatives de 2005, les travaillistes ont subi jeudi leur plus sérieux revers électoral depuis 1931. Cependant, pour éviter toute vacance du pouvoir, le Premier ministre doit rester en poste tant qu’aucune majorité n’a été réunie contre lui.