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J.D , modifié à
Dans son nouveau livre, Winter is coming, l'ancien champion du monde d'échecs dresse un inquiétant tableau du dirigeant russe. 
INTERVIEW

Il est l'homme que Vladimir Poutine n'arrive pas à faire taire. Dans son nouveau livre, Winter is coming, Garry Kasparov, ancien champion du monde d'échecs, attaque violemment le dirigeant russe. Invité dans la matinale d'Europe 1, il met en garde le monde contre le président russe.

Poutine et Hitler, même combat. Le titre du livre de Garry Kasparov est une référence à la série Game of Thrones. Dans celle-ci, l'hiver est vue comme une menace, et c'est ainsi que Garry Kasparov voit Vladimir Poutine. Le joueur d'échecs va même jusqu'à comparer le maître du kremlin à Adolf Hitler. "Si on veut savoir ce que faisait Hitler en 36-37, il suffit de lire les journaux. Ils ont tous considérés Hitler comme un homme parfaitement légitime avec lequel il fallait compter. Je n'ai pas envie de découvrir ce qu'il se passera si Vladimir Poutine devient subitement un parfait Hitler", explique l'opposant, rappelant que Poutine a déjà "un programme très agressif", notamment "en détruisant les droits de l'homme dans les pays voisins".

La crise en Syrie, "une opportunité" pour Poutine. C'est d'ailleurs pour cela que négocier avec Vladimir Poutine sur la Syrie est une erreur, selon Garry Kasparov. "Si vous me demandez qu'elles sont les options en dehors de la négociation avec Poutine, vous avez déjà avoué votre totale impuissance", affirme-t-il. Il explique que pour le dirigeant russe, la Syrie n'est qu'"une opportunité pour se présenter sur la scène internationale comme quelqu'un qui peut défier l'Otan et dicter ses propres termes". "L'objectif de Poutine c'est de créer une crise en Europe qui affaiblira l'Union européenne et ça lui permettra d'avancer ses pions les plus nationalistes en Russie mais aussi en France", prévient Garry Kasparov.

"Il ne s’arrêtera jamais de lui-même, si on ne l'arrête pas". Car pour l'homme qui doit vivre en exil aux Etat-Unis, Vladimir Poutine "ne s’arrêtera jamais de lui-même si on ne l'arrête pas". Il souligne que aujourd'hui le dirigeant russe "est fort mais que tant qu'il est confronté à de la faiblesse". "Il ne trouve aucune résistance devant lui", insiste-t-il.