Flottille : Israël ne veut pas d’enquête

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Europe1.fr (avec agences)
L’Etat hébreu a notamment rejeté jeudi la décision du Conseil des droits de l’Homme.

Au lendemain de l’adoption par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU d’une résolution appelant à la mise en place "mission d'enquête internationale" sur l'intervention militaire lundi contre la flottille humanitaire à destination de Gaza, la réplique d’Israël a été cinglante. L’Etat hébreu a rejeté cette demande, arguant que l’instance n’avait aucune "autorité morale".

"Zéro absolu"

"L'autorité de ce Conseil qui s'acharne une fois de plus de façon obsessionnelle contre Israël a atteint le zéro absolu", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ygal Palmor à Jérusalem. Selon lui, des pays comme "Djibouti, le Pakistan, Cuba ou l'Arabie saoudite sont très mal placés pour se présenter comme des défenseurs des droits de l'Homme qu'ils violent massivement".

Cette résolution a été approuvée par 32 des 47 membres du Conseil. Trois pays se sont prononcés contre, dont les Etats-Unis. L'Union européenne a, quant à elle, voté en ordre dispersé, la France et le Royaume Uni ayant choisi de s'abstenir.

"Pas une république bananière"

Par ailleurs, deux membres du gouvernement de Benjamin Nethanyahou se sont opposés jeudi à toute constitution d'une commission d'enquête internationale. "Il faut répondre sans hésitation qu'Israël est un Etat démocratique indépendant et pas une république bananière", a affirmé à la radio publique le Premier ministre suppléant chargé des affaires stratégiques Moshé Yaalon. "Nous sommes capables d'enquêter, d'en tirer les leçons puis de les appliquer. Mais il ne faut pas que durant tout ce processus nous nous livrions à l'auto flagellation", a ajouté cet ancien chef d'état major.

Le ministre des Finances Youval Steinitz a pour sa part suggéré la constitution d'une "commission de vérification" que pourrait constituer la commission de la Défense et des Affaires étrangères du parlement israélien. Il n'a pas toutefois exclu que "pour des raisons tactiques", Israël soit "malheureusement contraint" d'envisager une autre solution.