Expulsions de clandestins : Trump parle d'"opération militaire", la Maison-Blanche clarifie

Le président américain a comparé les expulsions à une "opération militaire".
Le président américain a comparé les expulsions à une "opération militaire". © Eduardo Munoz Alvarez / AFP
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avec AFP
Donald Trump a jugé que les expulsions conduites ces derniers jours étaient une "opération militaire", obligeant des officiels de la Maison-Blanche à rectifier le tir.

Donald Trump a affirmé jeudi que les efforts engagés par son administration pour expulser certains immigrés clandestins des Etats-Unis était "une opération militaire", des propos contredits par son ministre à la Sécurité intérieure puis clarifiés par la Maison-Blanche. "Vous voyez ce qui se passe à la frontière. Soudain, pour la première fois (...) nous mettons les très mauvais gars dehors, et cela à un rythme jamais vu", a déclaré le président américain au début d'une rencontre avec des dirigeants d'entreprises à la Maison-Blanche. "Et c'est une opération militaire", a-t-il ajouté.

Les officiels obligés de rectifier le tir. Le porte-parole de la Maison-Blanche a assuré un peu plus tard que Donald Trump avait utilisé le mot comme un "adjectif". "Il décrivait clairement la façon dont cela était mené", a-t-il déclaré, évoquant "un haut degré de précision". À peine deux heures après, le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, affirmait également depuis Mexico que les Etats-Unis ne feront "pas usage de l'armée en matière migratoire", lors d'un point de presse au côté du secrétaire d'Etat Rex Tillerson et de leurs homologues mexicains. Par ailleurs, John Kelly a assuré qu'il n'y aurait pas "d'expulsions massives" des Etats-Unis, alors que l'administration Trump a commencé à mettre en oeuvre ses premières opérations "anti-clandestins"  mi-février.

"Des expulsions de masse". Les agents des services de l'immigration (ICE) sont des civils, pas des militaires. Le département de la Sécurité intérieure a autorisé mardi ces derniers à interpeller la plupart des personnes en situation irrégulière qu'ils rencontreraient dans l'exercice de leur fonction, ne faisant une exception explicite que pour les sans-papiers arrivés enfants sur le territoire, les "Dreamers". L'opposition démocrate au Congrès et les associations de défense des sans-papiers ont dénoncé une politique "d'expulsions de masse", un terme contesté avec force par l'exécutif.