États Unis : un nouveau condamné à mort exécuté

La peine de mort est encore appliquée dans 20 Etats aux Etats Unis.
La peine de mort est encore appliquée dans 20 Etats aux Etats Unis. © PAUL BUCK / AFP
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avec AFP , modifié à
USA, PEINE DE MORT - Un condamné à mort a été exécuté mercredi soir en Virginie, la Cour suprême des États-Unis ayant rejeté peu avant un ultime recours du prisonnier.

Les avocats du condamné ont tenté jusqu'au bout d'obtenir un sursis à son exécution. En vain : Ricky Gray, un habitant de la Virginie, est décédé d'une injection létale mercredi à 21h42, sans avoir souhaité faire une dernière déclaration comme l'ont précisé ses avocats. 

"Torture chimique mortelle". Les avocats du condamné ont tenté jusqu'au bout d'obtenir un sursis à son exécution, en avertissant que celle-ci risquait de tourner au supplice. "La Virginie risque d'infliger une torture chimique mortelle à Ricky Gray", avaient prévenu les défenseurs du prisonnier. Mais ils n'ont pas réussi à convaincre la Cour suprême à Washington, qui a rejeté ce recours quelques heures avant celle prévue pour l'exécution.

Un homme impliqué dans d'autres crimes. Ricky Gray avait été reconnu coupable d'un quadruple homicide commis le jour de l'an 2006. Avec son neveu, il s'était introduit au domicile de la famille Harvey dans la ville de Richmond pour dévaliser la maison. En plus du cambriolage, les deux malfaiteurs avaient assassiné le couple et leurs deux fillettes âgées de 9 et 4 ans. Les corps des victimes avaient été retrouvés ligotés, porteurs d'ecchymoses et de coups de couteau au sous-sol de la maison, qui avait été de surcroît incendiée. L'enquête avait par ailleurs permis d'impliquer Ricky Gray dans plusieurs autres crimes. Il avait notamment reconnu avoir battu à mort sa femme et s'être débarrassé de son corps.

66.000 dollars pour deux substances. Comme les autres états américains, la Virginie fait face à une carence des substances utilisées pour les injections létales, en raison d'un refus d'approvisionnement de grandes firmes pharmaceutiques. Elle a choisi une stratégie controversée pour contourner cet écueil : garantir l'anonymat aux "pharmacies" prêtes à fournir des produits mortels. Pour exécuter Ricky Gray, l'Etat a donc payé la somme astronomique de 66.000 dollars pour se procurer deux substances fournies par un préparateur en pharmacie non identifié.