Etats-Unis : un célèbre éditorialiste quitte le parti républicain et veut la défaite de Trump

Donald Trump ne fait pas l'unanimité au sein du parti républicain
Donald Trump ne fait pas l'unanimité au sein du parti républicain © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
"Ce n'est pas mon parti", a expliqué George Will, éditorialiste conservateur et lauréat du prix Pulitzer. 

Un célèbre éditorialiste conservateur américain a annoncé avoir claqué la porte du Parti républicain et a appelé à faire perdre son candidat Donald Trump, quitte à prolonger de quatre ans le bail des démocrates à la Maison Blanche.

Désormais "sans affiliation". "Ce n'est pas mon parti", a lancé George Will, qui signe des éditoriaux dans le Washington Post, lors d'un événement organisé par une organisation conservatrice, a rapporté vendredi le site d'information conservateur PJ Media. Ce lauréat du prix Pulitzer, âgé de 67 ans, a indiqué qu'il était désormais inscrit sur les listes électorales comme "sans affiliation", et non plus comme un électeur du Parti républicain, selon PJ Media. George Will, qui travaille également avec la chaîne Fox News, a appelé les membres du Parti républicain à "faire en sorte qu'il (Trump) perde" et à "serrer les dents" en attendant la prochaine élection.

Pire qu'une victoire de Clinton. L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche "sans opposition" d'un Congrès contrôlé par le Parti républicain serait pire que l'élection de la démocrate Hillary Clinton à la présidence alors que le Sénat et la Chambre des représentants sont contrôlés par l'opposition, a estimé George Will. En s'imposant comme le candidat du Parti républicain, l'homme d'affaires Trump a profondément divisé le Grand Old Party, dont plusieurs donateurs traditionnels hésitent, voire refusent de mettre la main à la poche pour le soutenir. 

"Ne donnez pas d'argent à Trump". "Sauvez votre parti, ne donnez pas (d'argent) à Trump", avait exhorté George Will dans une chronique publiée cette semaine dans le Washington Post. Soulignant que le fonds de campagne du milliardaire était moins garni que ceux de certains candidats au Congrès, l'éditorialiste avait écrit que "les donateurs républicains n'ont jamais été aussi importants qu'aujourd'hui. Ils peuvent sauver leur parti en n'aidant pas son candidat". L'éditorialiste n'a pas dit s'il comptait voter pour le candidat libertarien Gary Johnson, ex-gouverneur du Nouveau-Mexique.