Présidentielle américaine : Ted Cruz, premier candidat du Tea Party

© AFP/NICHOLAS KAMM
  • Copié
avec agences , modifié à
L'HERBE SOUS LE PIED - Le sénateur Ted Cruz s'est officiellement déclaré candidat pour les primaires républicaines. L'élection présidentielle aux Etats-Unis doit se tenir en 2016.

Le Tea Party lance la campagne à la présidentielle aux Etats-Unis. Ted Cruz, sénateur et figure de ce mouvement ultra-conservateur, a officialisé sa candidature pour les primaires du parti républicain dans un tweet envoyé tôt lundi. "Je me présente ma candidature à la présidence et j'espère obtenir votre soutien", a-t-il écrit.

En avance. Dans sa vidéo, Ted Cruz appelle les jeunes conservateurs à le soutenir pour "restaurer" l'Amérique. A 44 ans, le Texan ouvre le bal des candidatures républicaines. Désigné comme un "trublion" par le magazine américain Time, il coupe ainsi l'herbe sous le pied à Jeb Bush, frère de l'ancien président George W. Bush et candidat officieux du parti.

Ted Cruz est un détracteur assidu du gouvernement Obama et du camp démocrate. Il s'est déjà lancé dans une campagne de dénigrement des candidats potentiels pour 2016, comme l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui, selon lui, "incarne la corruption de Washington".

Cette annonce prématurée est également un moyen pour Ted Cruz de commencer à récolter des fonds pour une campagne qui s'annonce coûteuse. Ses conseillers avaient fait savoir aux médias qu'il espérait lever entre 40 et 50 millions de dollars.

Le jeune sénateur s'est toujours destiné à la politique ; selon le site Daily Beast, Ted Cruz voit son engagement en politique comme une vocation qui lui a été soufflée par Dieu. Il a rencontré sa femme et la mère de ses enfants lors de son travail pour la campagne de George W. Bush en 2000.

Caillou dans la chaussure. Ce n'est pas la première fois que Ted Cruz met un coup de pied dans la fourmilière du mouvement conservateur, qui se rappelle de la ligne dure défendue par Ted Cruz sur le vote du budget américain. Il était un partisan du "shutdown" et a préféré la fermeture des agences gouvernementales au compromis avec les démocrates. L'image du parti républicain a été sérieusement écornée par cette bataille politique aux Etats-Unis. Les dirigeants conservateurs gardent une dent contre ce quadragénaire qui prétend leur apprendre à gouverner. Pas sûr que son dernier coup d'éclat pousse à la réconciliation dans le camp républicain.

>> LIRE AUSSI - Jeb, le troisième Bush à briguer la Maison Blanche

>> LIRE AUSSI - Les Clinton, l'arme secrète des démocrates

>> LIRE AUSSI - Hillary Clinton, déjà en campagne pour 2016