États-Unis : libération d'une fillette immigrée clandestine souffrant d'infirmité

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La fillette a été contrôlée dans l'ambulance (image d'illustration) © GEORGE FREY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
Après avoir passé trois jours dans un centre pour enfants réfugiés et non-accompagnés, la fillette de 10 ans a été libérée et est rentrée chez elle.

Une fillette sans-papiers souffrant d'infirmité motrice cérébrale et dont l'arrestation après une opération par les services américains de l'immigration avait suscité beaucoup d'émoi a finalement été relâchée vendredi, a annoncé une association qui avait pris sa défense.

Libérée après trois jours. Rosa Maria Hernandez a été relâchée trois jours après que l'American Civil Liberties Union (ACLU) - la principale association de défense des libertés - eut engagé des poursuites contre les autorités. "Nous sommes très heureux qu'elle puisse rentrer chez elle", a déclaré un avocat de l'ACLU, Michael Tan, dans un communiqué.

Une décision qui reste "indéfendable". "Mais en dépit de notre soulagement, la décision de la police des frontières de s'en prendre à une fillette dans un hôpital pour enfants reste indéfendable. Aucun enfant ne devrait subir ce genre de traumatisme et nous essayons de faire en sorte que cela ne se reproduise pas", a-t-il ajouté.

Placée en centre après son opération. Arrivée au Texas quand elle avait trois mois avec ses parents, Rosa Maria Hernandez, 10 ans aujourd'hui, était transportée en ambulance la semaine dernière vers un hôpital de cet État du sud des États-Unis pour y être opérée de la vésicule biliaire quand des agents des services de l'immigration ont contrôlé le véhicule.

Ils ont ensuite suivi jusqu'à l'hôpital la fillette qui souffre d'infirmité motrice cérébrale, une pathologie liée au développement du cerveau affectant les mouvements et le contrôle des muscles. Une fois l'intervention terminée et l'enfant capable de quitter l'établissement, les services de l'immigration l'ont arrêtée et placée dans un centre pour enfants réfugiés non-accompagnés, selon l'ACLU, qui assure la défense de Rosa Maria Hernandez.

Une fillette sans-papiers et sans ses parents. Les services américains des frontières ont expliqué n'avoir pas eu d'autre choix que de placer la fillette dans un centre car elle était sans-papiers et n'était pas accompagnée d'un tuteur légal. Un proche de l'enfant, citoyen américain, l'accompagnait à l'hôpital mais pas ses parents car, également sans-papiers, ils craignaient d'être arrêtés. Le couple a émigré aux États-Unis quand leur fille était bébé afin qu'elle puisse y recevoir de meilleurs soins. Sa mère s'en occupe normalement 24 heures sur 24, selon l'ACLU.