États-Unis : la justice suspend l'interdiction de vente du Praluent de Sanofi/Regeneron

Sanofi et Regeneron avaient fait appel de cette interdiction
Sanofi et Regeneron avaient fait appel de cette interdiction © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Un tribunal américain avait interdit la commercialisation, la vente et la production de ce médicament accusé de violer les brevets d'un laboratoire américain concurrent.

Le groupe pharmaceutique français Sanofi et son partenaire américain Regeneron ont obtenu mercredi d'une cour d'appel américaine la suspension provisoire d'un jugement interdisant la vente aux États-Unis de leur anti-cholestérol Praluent, qui fait l'objet d'un litige sur des brevets.

Une bataille judiciaire autour de brevets. Un tribunal du Delaware (dans l'Est du pays) avait ordonné début janvier l'interdiction de la commercialisation, de la vente et de la fabrication du Praluent, estimant qu'il violait des brevets déposés par le laboratoire américain concurrent Amgen. Sanofi et Regeneron avaient fait appel de cette interdiction, qui ne s'appliquait qu'aux États-Unis et devait prendre effet le 21 février. L'arrêt de mercredi la suspend en attendant une décision en appel sur le fond.

Le Praluent restera accessible. "Cette décision est importante pour les patients des États-Unis qui continueront d'avoir accès à Praluent pendant la procédure d'appel", a commenté Karen Linehan, responsable des questions légales chez Sanofi, dans un communiqué où elle réaffirme que "les revendications de brevet avancées par Amgen ne sont pas valides".

Un médicament vendu dans 15 pays. Le Praluent (ou alirocumab) fait partie d'une nouvelle classe de médicaments offrant une autre option de traitement pour des patients ne parvenant pas à abaisser suffisamment leur taux de cholestérol LDL avec des statines. Il est déjà vendu dans 15 pays en dehors des États-Unis, précise le communiqué de Sanofi et Regeneron.

Amgen développe lui aussi depuis 2005 un médicament destiné à lutter contre les taux élevés de cholestérol LDL, Repatha, qui avait été mis sur le marché aux États-Unis en 2015 et dont il accuse le Praluent de violer des brevets.