États-Unis : Donald Trump fait marche arrière sur la cyber-coopération avec Moscou

Donald Trump n'aurait pas l'intention de réellement créer l'unité de cyber-sécurité américano-russe dont il avait parlé à l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine.
Donald Trump n'aurait pas l'intention de réellement créer l'unité de cyber-sécurité américano-russe dont il avait parlé à l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine. © Mikhail KLIMENTIEV / SPUTNIK / AFP
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avec Reuters
"Ce n'est pas l'idée la plus stupide que j'ai entendue, mais ça n'en est pas loin", a déclaré la sénatrice Lindsey Graham, opposée à cette proposition.

Donald Trump a fait machine arrière sur l'idée évoquée avec Vladimir Poutine de créer une unité de cyber-sécurité chargée de veiller aux ingérences éventuelles dans les élections, lundi, après les vives critiques suscitées par cette suggestion au sein du Parti républicain.

"Ce n'est pas possible", a finalement tweeté Trump. "Le fait que le président Poutine et moi avons discuté d'une unité de cyber-sécurité ne signifie pas que je pense que cela peut se faire. Ce n'est pas possible", a écrit le président américain sur Twitter. L'idée brandie par Donald Trump à l'issue de son entretien avec Vladimir Poutine en marge du sommet du G20 à Hambourg avait auparavant reçu un accueil glacial à Washington, où la polémique sur les ingérences russes présumées dans la campagne électorale de l'an dernier reste vive.

"Poutine ne sera jamais un allié fiable". Les sénateurs républicains Lindsey Graham, qui siège à la commission des forces armées du Sénat, et Marco Rubio ont ainsi stigmatisé cette proposition. "Ce n'est pas l'idée la plus stupide que j'ai entendue, mais ça n'en est pas loin", a dit Lindsey Graham à la chaîne NBC.

Quant à Marco Rubio, sénateur de Floride, il a écrit sur Twitter : "Si la réalité et le pragmatisme nécessitent de parler avec Vladimir Poutine, il ne sera jamais un allié fiable, pas plus qu'un partenaire constructif digne de confiance". "Être partenaire avec Poutine sur une "unité de cyber-sécurité, c'est comme coopérer avec [le président syrien Bachar al] Assad sur une 'unité Armes chimiques'", a-t-il continué.