Etats-Unis : des occupants d'un parc de l'Oregon poursuivis

Il y a huit jours, certains occupants ont été arrêtés par la police.
Il y a huit jours, certains occupants ont été arrêtés par la police. © ROB KERR / AFP
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avec AFP , modifié à
Les occupants réclament la restitution, par l’Etat fédéral, de terres agricoles à la population.

Un tribunal fédéral a formellement inculpé 16 des manifestants armés qui ont occupé illégalement un parc naturel en Oregon, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Parmi eux, les quatre derniers occupants qui y sont toujours retranchés depuis près de cinq semaines. Ces militants qui contestent l'autorité du gouvernement fédéral ont été "formellement inculpés pour avoir "conspiré (...) pour empêcher par la force, l'intimidation et les menaces des agents des services fédéraux de protection de la pêche et de la nature de faire leur travail au parc Malheur", selon le texte de l'inculpation par un jury, daté de mercredi et diffusé jeudi par les autorités.

Parmi les 16 inculpés, figurent David Fry, Jeff Banta, et le couple Sean et Sandy Anderson, qui sont les quatre derniers occupants du parc, situé dans une région reculée de l'Oregon et qu'ils occupent depuis le 2 janvier. Ammon Bundy, le leader du mouvement anti-gouvernemental, et son frère Ryan font partie des inculpés, tout comme Jon Ritzheimer, un ancien militaire aux positions anti-islam. 

Depuis le 2 janvier. Le 2 janvier, une trentaine de militants, pour la plupart armés et originaires d'autres Etats que l'Oregon, ont pris possession du siège du parc Malheur. Leur nombre a diminué au cours des semaines, alors que les autorités les appelaient à se rendre. Essentiellement des éleveurs ou des ancien-militaires, ils réclamaient notamment au gouvernement de rendre "au peuple" les terres fédérales du parc Malheur.

Un mort. Il y a huit jours, les frères Bundy et six de leurs acolytes ont été arrêtés par la police. L'un des militants, LaVoy Finicum, a été tué par des policiers alors que selon eux il n'a pas obéi à leurs ordres. Au total 12 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'affaire. 

Le parc fermé. Le parc est fermé au public depuis le début de son occupation. D'après les autorités, les manifestants ont également défait des clôtures, fouillé dans les documents fédéraux, manipulé des objets provenant de tribus amérindiennes qui étaient conservés dans le parc.