États-Unis : des Américains en appellent à Trump sur Twitter pour expulser leur ex immigré

Donald Trump crédit : Eduardo Munoz Alvarez / AFP - 1280
Donald Trump a promis de nombreuses expulsions d'immigrés, certains Américains dénoncent leurs ex © Eduardo Munoz Alvarez / AFP
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avec AFP , modifié à
S'appuyant sur les promesses d'expulsions massives de migrants de Donald Trump, certains Américains n'hésitent pas à dénoncer leurs ex en situation irrégulière. 

Certains Américains ont trouvé une nouvelle manière peu élégante de se venger d'un ou une ancien(ne) petit(e) ami(e) : ils interpellent directement Donald Trump sur Twitter pour qu'il expulse un ex en situation irrégulière, adresse à l'appui.

Un objectif : expulser des immigrés. "J'espère que Donald Trump ne va pas expulser mon ex dominicain en situation irrégulière", écrit ainsi @eddiec... en donnant l'adresse de son ancien petit ami dans le Kentucky (dans le centre-est du pays), précisant qu'il habite "en haut des escaliers". Le président élu a pris des positions très dures contre les immigrés clandestins durant sa campagne, promettant de tous les expulser dès sa prise de fonction le 20 janvier, avant d'assouplir sa position une fois élu, estimant qu'il reconduirait à la frontière plus de deux millions d'immigrants ayant un casier judiciaire.

Ses promesses ont fait naître des craintes chez les quelque 11 millions de clandestins, la plupart venus d'Amérique latine. Des universités ont annoncé qu'elles seraient des sanctuaires pour les sans-papiers et certaines grandes municipalités comme New York ou Los Angeles ont aussi indiqué qu'elles protégeraient les immigrés face à Donald Trump.

Twitter, nouvel outil de vengeance. Dans ce contexte, d'anciens maris, femmes, petits amis ou petites amies aigris ont trouvé un nouveau moyen de se venger de leurs ex. Imitant le président élu, fervent utilisateur de Twitter, ils se servent du réseau social pour dénoncer sans vergogne leur ancien compagnon en situation irrégulière. "Oh, non ! S'il vous plaît Trump, n'expulsez pas mon ancien petit copain Sergio, qui habite @... à Davie, en Floride, appartement numéro...", a écrit @marcor... [l'AFP ne précisant pas l'adresse pour des questions de vie privée, ndlr].

Des tweets vengeurs au ton sarcastique de ce type se sont multipliés, publiés en Floride, à New York ou en Californie notamment. "J'ai peur que Trump puisse déporter mon ancienne petite amie suédoise, qui m'a trompé deux fois et habite... et garde un double de ses clés sous son matelas", a tweeté un autre utilisateur.

Quand la parole raciste se libère. Depuis l'élection à la Maison-Blanche de Donald Trump le 8 novembre, l'organisation Southern Poverty Law Center a recensé près de 900 incidents racistes ou xénophobes dans le pays. Parmi eux, 290 (soit 32%) étaient motivés par un sentiment anti-immigrants, selon le décompte de l'organisation la semaine passée.