États-Unis : Barack Obama fait un retour remarqué dans l'arène politique

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avec AFP , modifié à
Barack Obama a prononcé des discours condamnant l'actuelle politique américaine à l'occasion de deux meetings de soutien à des candidats démocrates aux élections de gouverneur.

Barack Obama a replongé jeudi dans le bouillonnement des réunions de campagne électorale, dénonçant l'évolution récente de la politique américaine, mais sans mentionner son successeur, Donald Trump.

Plus de 6.000 participants. Discret depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche, le 44ème président des États-Unis a montré qu'il avait gardé tout son pouvoir de séduction chez les militants démocrates. Ceux-ci ont de nouveau scandé "Yes we can" ("Oui, nous le pouvons"), le slogan qui avait propulsé jusqu'à la victoire le jeune sénateur démocrate de Chicago en 2008. Ils ont été plus de 6.000 à faire longuement la queue à Richmond, dans l'État de Virginie, pour voir Barack Obama, 56 ans, venir soutenir le candidat démocrate local au poste de gouverneur, Ralph Northam.

S'élever ensemble. Longuement ovationné, en costume mais sans cravate, Barack Obama a appelé les électeurs de Virginie à aller voter pour "envoyer un message résonnant dans tout ce beau pays et dans le monde". "Si, pour remporter une campagne, on doit diviser la population, alors on ne sera pas capable de la gouverner", a-t-il lancé, dans un sous-entendu à peine voilé à l'attention de Donald Trump. "Notre valeur est au plus haut, non pas quand nous rabaissons les gens, mais quand nous essayons d'élever tout le monde ensemble", a également déclaré Barack Obama.

Jefferson Davis "doit se retourner dans sa tombe". L'ancien président démocrate a fait référence aux récents événements tragiques qui ont agité Charlottesville, ville de Virginie théâtre d'une violente manifestation de militants d'extrême droite rassemblés autour d'un monument confédéré. Il a révélé être un lointain descendant par alliance de Jefferson Davis, le président des États confédérés pendant la guerre de Sécession. 

"Il doit se retourner dans sa tombe", a ironisé Barack Obama, qui a évoqué un autre homme célèbre en Virginie : Thomas Jefferson (1743-1826). Le troisième président des États-Unis a eu beau avoir des esclaves, a rappelé Barack Obama, il a lutté pour la tolérance et l'égalité des hommes.

"Les gens ont 50 ans de retard !". Plus tôt, Barack Obama avait participé à une autre réunion de campagne dans le New Jersey, à côté de New York, pour soutenir le démocrate briguant le poste de gouverneur, Philip Murphy. "La politique actuelle... On croyait en avoir fini il y a longtemps... Les gens ont 50 ans de retard ! On est au 21ème siècle, pas au 19ème…", a-t-il ironisé.

Les deux scrutins pour les postes de gouverneur se dérouleront le 7 novembre, un an après le coup de tonnerre mondial qu'a représenté la victoire de Donald Trump à la présidentielle du 8 novembre 2016.