ETA : la fin de la violence en vue

Les élus internationaux devraient inciter l'ETA à déposer les armes et engager des modes de protestation exclusivement pacifiques.
Les élus internationaux devraient inciter l'ETA à déposer les armes et engager des modes de protestation exclusivement pacifiques. © Reuters
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Une conférence internationale de paix se tient lundi à San Sebastien pour résoudre le conflit basque.

Une conférence internationale de paix se tient lundi à San Sebastien. Elle vise à la résolution du conflit basque.

Etape historique en Espagne. A l'occasion de la Conférence internationale de paix qui se tient lundi après-midi, à San Sebastian, en Espagne, l'ETA devrait faire un pas de plus vers sa dissolution.

Kofi Annan présent à la conférence

La grande majorité des courants politiques présents au Pays Basque, à l'exception des conservateurs du Parti populaire (PP, droite), est représentée lors de cette conférence, tout comme la plupart des mouvements syndicaux des deux côtés des Pyrénées, rapporte Eitb.com.

Mais signe de l'importance de cette réunion, de nombreuses personnalités politiques internationales sont aussi présentes. Notamment l'ancien secrétaire général de l'ONU et prix Nobel Kofi Annan, le président du Sinn Fein, l'Irlandais Gerry Adams, et l'ancien chef de cabinet de Tony Blair, Jonathan Powell. Tous sont experts en désarmement et en résolution de conflit. Certains d'entre eux ont largement contribué au processus de paix en Irlande du Nord.

Forts de leur expérience, les élus internationaux devraient inciter l'ETA à déposer les armes et engager des modes de protestation exclusivement pacifiques.

Un processus de paix engagé depuis plusieurs mois

L'organisation indépendantiste basque tente déjà depuis plusieurs mois, de lisser son image et se montre de s'éloigner de toute action violente. En janvier dernier, l'ETA même a annoncé un cessez-le-feu "permanent, général et vérifiable par la communauté International". A souligner qu'aucun attentat n'a été revendiqué par l'organisation sur le sol espagnol depuis près de 27 mois.

Plus récemment, la branche la plus jusqu'au-boutiste de l'organisation indépendantiste s'est détournée de l'ETA, rapporte Le Figaro. Laissant davantage de marge de manœuvre aux indépendantistes pour engranger des succès électoraux.

Mais pour le gouvernement espagnol, ces récentes décisions ne sont pas suffisantes et les dirigeants politiques espèrent bien que la conférence internationale de paix permettra à l'ETA d'abandonner définitivement le combat armé. Le gouvernement considère en effet que, dans sa forme actuelle, l'ETA reste une menace et refuse tout dialogue tant que les indépendantistes n'ont pas déposé les armes.

Le gouvernement espagnol demande la dissolution

Même le président de la Communauté autonome basque, le socialiste Patxi Lopez, en visite aux États-Unis, a demandé à l'ETA de profiter de cette conférence internationale pour annoncer sa dissolution. Des sources proches du groupe indépendantistes assurent que des annonces seront faites en ce sens.

Ces annonces interviennent près d'un mois avant les élections générales du 20 novembre. Les nationalistes comptent sur ces élections pour obtenir des financements et maintenir leur existence.

Pour l'heure, le groupe d'indépendantiste est toujours considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis. Depuis sa création dans les années 60, l'ETA a causé la mort de plus de 800 personnes dans des attentats à la bombe.