Et le candidat élu sera...

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LES HISTOIRES D'@ - Twitter, Facebook ou Google donnent Boris Johnson vainqueur à Londres.

Boris Johnson, « Boris le bouffon » pour les intimes, a chassé de la mairie de Londres Ken Livingstone, « Ken le rouge », il y a quatre ans de cela. Un 1er mai, ça ne s'invente pas. Et il ne devrait pas se faire chiper la place en retour lors des prochaines élections municipales qui auront lieu jeudi... si l'on en croit les oracles du web.

Au-delà des traditionnels sondages qui donnent 4 points d'avance à Boris Johnson, le Daily Telegraphpropose l'analyse de deux agences spécialisées dans le marketing en ligne. iProspect et Lithium ont enquêté sur des forums, à partir de Google, sur Twitter ou encore Facebook, pour voir qui sort en tête dans les urnes toutes virtuelles. Et il n'y a pas de doute permis, c'est Boris Johnson, à 54% précisément.

Dans le détail, sur Google, Boris Johnson s'est accaparé 60% du total des requêtes formulées autour des deux candidats. Et, tous supports en ligne compris, au cours du dernier mois écoulé, le maire de Londres sortant a suscité 7% de sentiments « positifs » de plus que son challenger.

« Boris le bouffon » n'est pourtant pas un as du web. Il n'a par exemple que quelque 5.000 supporters sur Twitter, où il ne parle de toute façon que rarement à la première personne. Mais « Ken le rouge » semble plus mal outillé encore pour mener campagne sur internet. Quand vous cherchez son nom sur Google, vous tombez très rapidement sur des sites anti-Ken Livingstone, la preuve que son équipe de campagne n'a pas bien fait le ménage.

Reste une question : si ça marche pour la mairie de Londres, est-ce que de telles prédictions peuvent aussi fonctionner pour notre élection à nous. Alors, François Hollande ou Nicolas Sarkozy ? « La vraie question, ce n'est pas 'est-ce que les réseaux sociaux peuvent prédire le résultat d'une élection ?' Ils peuvent le faire », répond le Dr Michael Wu, un des analystes de la société Lithium. Mais il reconnaît qu'il vaut mieux sonder internet dans la dernière ligne droite avant l'élection, deux semaines avant par exemple, sous peine de se trouver en dehors de la « fenêtre de prévision ».