Espagne : un torero dans l'arène avec son bébé crée la polémique

Fran Rivera, esquivant une vachette avec sa fillette de cinq mois dans les bras.
Fran Rivera, esquivant une vachette avec sa fillette de cinq mois dans les bras. © Capture d'écran Instagram
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avec AFP , modifié à
L'image du torero esquivant une vachette avec sa fille de cinq mois a provoqué un tollé. Une enquête des services de protection de l'enfance a été déclenchée. 

Tollé en Espagne. L'image de Fran Rivera, esquivant une vachette avec sa fillette de cinq mois dans les bras, a entraîné une polémique au pays de la corrida. A tel point qu'une enquête des services de protection de l'enfance a été déclenchée. Le défenseur des mineurs de la région d'Andalousie a en outre transmis le dossier au parquet des mineurs pour qu'il décide s'il y a lieu de poursuivre.

"Ma fille n'a jamais été autant en sécurité. Je suis un torero, je vis pour ça et j'y consacre les 365 jours de l'année", a répliqué Paquirri, dont le père a été tué lors d'une corrida, en 1984 et le grand-père, Antonio Ordonez, était considéré comme l'un des meilleurs toreros au monde.

Une photo sur Instagram. La polémique enflait depuis dimanche, lorsque Francisco Rivera, "Paquirri", a publié sur son compte Instagram une image sur laquelle on le voit toréer une vachette, avec sa fille Carmen dans les bras. "Début de Carmen, c'est la cinquième génération qui torée dans notre famille", lisait-on en légende.

 

"Une tradition". Les réseaux sociaux se sont enflammés pour et contre le torero. Certains des plus connus de ses confrères, comme Eduardo Dávila ou Manuel Benítez "El Cordobés" diffusant à leur tour des images similaires avec leurs enfants, expliquant qu'il s'agit d'une tradition dans l'univers de la tauromachie en Espagne.

 

La tauromachie divise. Selon les dernières données officielles disponibles, 1.868 spectacles taurins ont été organisés en Espagne en 2014. Ils ont attiré six millions de spectateurs selon l'Association nationale des organisateurs de spectacles taurins (Anoet), qui affirme que les "toros" rapportent annuellement 3,5 milliards d'euros. Mais la tauromachie divise. La Catalogne (nord-est) a ainsi interdit les corridas en 2012, et certaines villes ont suspendu la feria.