En Russie, le premier TGV a déjà du retard

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avec AFP

Le projet de première ligne à grande vitesse en Russie, promis en juin par Vladimir Poutine et qui intéresse les groupes français Alstom et SNCF, prend du retard en raison de difficultés de financement, rapporte mercredi le journal Vedomosti. Selon le quotidien russe des affaires, le gouvernement a tenu il y a deux semaines une réunion consacrée à la construction de cette ligne de 770 kilomètres entre Moscou et Kazan et n'envisage la mise en service que d'un tronçon de 200 kilomètres en 2018, et non sa totalité comme prévu jusqu'ici. L'appel d'offres pour les études de conception du projet, qui devait être lancé mercredi, a ainsi été raporté à la dernière minute, ajoute le journal. Selon lui, deux consortiums, l'un mené par la SNCF et l'autre par la Deutsche Bahn, ont déjà fait part de leur intérêt.

Alstom avait annoncé en septembre à l'AFP prévoir de se porter candidat pour fournir les rames des trains à grande vitesse, qui doivent permettre de réduire le trajet de plus de onze heures actuellement à trois heures et demie. Mais selon Vedomosti, il manque 310 milliards de roubles (7 milliards d'euros) pour boucler le budget, estimé au total à 1.060 milliards de roubles (24 milliards d'euros). Les chemins de fer russes demandent au gouvernement d'apporter cette somme, mais ce dernier dit ne pas en avoir les moyens, ayant décidé de maintenir une politique budgétaire rigoureuse malgré le ralentissement de la croissance. Vladimir a fait de la ligne à grande vitesse entre Moscou et Kazan, qui fait partie des villes accueillant le Mondial de football en 2018, un des projets symboliques censés relancer les investissements et l'activité économique en Russie.