Trump président ? Et le site web de l'immigration canadienne planta...

La probable victoire de Donald Trump inquiète certains Américains, tentés par l'émigration au Canada
La probable victoire de Donald Trump inquiète certains Américains, tentés par l'émigration au Canada © MANDEL NGAN / AFP
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C.C. avec AFP , modifié à
Alors que la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine se dessinait, dans la nuit de mardi à mercredi, le site de l'immigration canadienne a planté devant l'augmentation soudaine du nombre de connexions.

L'inquiétude de certains Américains s'est manifestée, dans la nuit de mardi à mercredi, de manière surprenante. A 5h30 (heure française), alors que les Etats-clés de Floride et de Caroline du Nord étaient désormais acquis à Donald Trump, le moteur de recherche Google a enregistré un nombre record de recherches... sur les conditions d'émigration au Canada.

Des sites inaccessibles. L'accès au site du ministère canadien de l'Immigration a lui progressivement ralenti à mesure que le candidat républicain Donald Trump emportait des Etats clés avant de devenir totalement inaccessible. Le site du ministère canadien des Affaires étrangères a également été plus difficile d'accès au cours de la soirée tandis que celui du Premier ministre Justin Trudeau restait lui aussi accessible.

Twitter s'amuse. Sur Twitter, certains s'amusaient de cette situation.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, twittait ironiquement au milieu de la nuit, alors que les résultats basculaient en faveur de Donald Trump : "Veuillez prendre note: notre Bureau d'Intégration des Nouveaux Arrivants de Montréal sera ouvert exceptionnellement après vote Américain..."

Des Américains déjà inquiets en mars. Après la domination de Trump au Super Tuesday, début mars, la recherche "Comment déménager au Canada ?" avait déjà explosé aux Etats-Unis. Submergé de requêtes, le site de l'office canadien de l'immigration avait alors déjà connu quelques problèmes d'affichage.

Le Canada surfe sur la vague. Des agences immobilières et même quelques régions en mal de population ont profité de l'occasion pour se faire de la publicité. Alors que Donald Trump n'était qu'un candidat parmi une dizaine de républicains pour la course à l'investiture l'hiver dernier, la petite île du Cap Breton au nord de la province de Nouvelle-Ecosse sur la côte atlantique avait proposé d'accueillir les Américains préférant éviter une administration Trump. Sur le mode humoristique, le site "Cape Breton if Donald Trump wins" (Cap Breton si Donald Trump gagne) vantait la possibilité d'acheter une maison bon marché et de décrocher facilement un emploi dans une région plutôt déserte, à 400 km de la frontière américaine.