Ebola : Malte refoule un bateau suspect

Un bateau de la marine maltaise, près des côtes de l'île (illustration)
Un bateau de la marine maltaise, près des côtes de l'île (illustration) © Reuters
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avec AFP , modifié à
PANIQUE A BORD - Le gouvernement maltais a empêché un bateau transportant un marin potentiellement infecté d'entrer dans ses eaux territoriales.

L'INFO. Malte n'a pas voulu prendre de risque, se justifie le gouvernement de l'île. Le Premier ministre a annoncé jeudi avoir empêché un bateau transportant un marin potentiellement infecté par Ebola d'approcher de ses côtes.

Le navire marchand demandait à entrer dans les eaux territoriales de l'île européenne, à la recherche d'aide car un marin à bord présentait des symptômes ressemblant à Ebola. Une demande rejetée par Malte, qui a même envoyé un navire de guerre pour s'assurer que le bateau ne pénètre pas dans ses eaux territoriales. Joseph Muscat, le chef du gouvernement maltais, a expliqué avoir voulu protéger son pays. Il a justifié son geste en expliquant que "nous n'avions pas beaucoup d'informations. Nous n'avions aucun moyen de savoir si le capitaine exagérait ou minimisait la situation. Nous ne savons même pas s'il y a plus d'un cas suspect".

L'Italie accueille le malade. Si Malte a refusé, l'Italie a accepté d'accueillir le marin malade. Un premier diagnostic à distance, fait par un médecin via une liaison radio, penchait plutôt pour une hépatite, selon les autorités portuaires de Pozzallo, dans le sud de la Sicile. Le marin philippin a été évacué par navette vers le port italien et pris en charge par les services sanitaires du pays. Le navire a alors remis le cap à l'est pour poursuivre sa route. Selon Joseph Muscat, le bateau se trouvait à 83 milles marins de Malte et à seulement 40 milles de la Sicile quand il a appelé à l'aide. 

"Moralement correct". Estimant que sa décision était "moralement et légalement correcte", le Premier ministre maltais a expliqué que même si le droit international obligeait à porter assistance, il existait des exceptions quand la sécurité d'un pays était en jeu. "Nous ne connaissons pas l'ampleur de la situation et il pourrait s'agir d'une fausse alerte. Mais nous ne mettrons pas en danger notre système de santé", a-t-il assuré.

Le MV Western Copenhagen, enregistré à Hong Kong, était parti de Guinée, l'un des pays les plus touchés par l'épidémie. Il devait terminer sa route en Ukraine, avec 21 personnes à bord.