Donald Trump gèle des fonds destinés à la Syrie

Le président avait déclaré vouloir se désengager "très vite" de Syrie.
Le président avait déclaré vouloir se désengager "très vite" de Syrie. © Mandel NGAN / AFP
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avec AFP
Selon les informations du "Wall Street Journal", le président américain a ordonné le gel de 200 millions de dollars destiné à reconstruire le pays, ravagé par sept années de guerre.

La Maison Blanche a ordonné de geler plus de 200 millions de dollars de fonds destinés à la reconstruction en Syrie, a affirmé vendredi le Wall Street Journal, au lendemain de déclarations de Donald Trump selon lesquelles les Américains allaient partir "très vite" de ce pays. Selon le journal, le président américain a donné cette instruction au département d'Etat après avoir lu un article expliquant que les Etats-Unis avaient engagé des fonds pour contribuer à la reconstruction de la Syrie, ravagée par une guerre civile qui dure depuis sept ans.

Contre un engagement en Syrie. Au cours d'un discours jeudi dans l'Ohio, le président américain avait affirmé que les Américains allaient partir de Syrie "très vite", à présent que les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) sont en passe d'être totalement vaincus. Ces propos n'avaient rien d'un lapsus ou d'une erreur, ont dit des responsables à l'AFP, soulignant que depuis plusieurs semaines, le président s'élevait contre l'idée que les Etats-Unis maintiennent un engagement à long ou même à moyen terme dans l'est de la Syrie, où ils ont déployé quelque 2.000 soldats, dans le cadre de la lutte internationale contre l'EI.

Limogeage de Rex Tillerson. Les propos tenus jeudi par Donald Trump semblent en contradiction avec ce que disait, mi-janvier, son ex-secrétaire d'Etat. Dans un discours sur la stratégie américaine en Syrie, Rex Tillerson avait affirmé que l'armée américaine resterait en Syrie jusqu'à la défaite totale de l'EI, mais aussi pour contrer l'influence iranienne et, au bout du compte, aider à chasser le président Bachar al-Assad. Depuis lors, Rex Tillerson a été limogé. Et le président, qui multiplie les annonces de politique étrangère sans prendre conseil auprès d'officiers supérieurs ou de diplomates, a affirmé jeudi que les Etats-Unis avaient dépensé "7.000 milliards de dollars au Proche-Orient". "Et vous savez ce qu'on en a retiré ? Rien", a souligné le président, promettant de financer désormais en priorité la création d'emplois et les infrastructures sur le territoire américain.