Dilma Yousseff dénonce les écoutes américaines

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avec Reuters

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a dénoncé mardi à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies le programme d'écoutes mondial des Etats-Unis dont elle a elle-même été la cible et qu'elle a qualifié d'"affront".

Dilma Rousseff, l'une des premières oratrices du débat général de la 68e assemblée annuelle de l'Onu, a annoncé que le Brésil adopterait une législation spécifique et se doterait d'une technologie pour se protéger des interceptions illégales de communications. Elle s'est prononcée pour la mise en place d'un cadre multilatéral sur la gouvernance d'Internet. "S'immiscer d'une telle manière dans les vies et les affaires d'un autre pays est une violation du droit international et en tant que tel, un affront aux principes qui devraient gouverner les relations entre les pays, en particulier entre pays amis", a déclaré la présidente brésilienne.

Il y a une semaine, Dilma Rousseff a annulé une visite d'Etat à Washington programmée fin octobre pour protester contre l'espionnage dont elle a été victime de la part de la National Security Agency, l'un des services de renseignement des Etats-Unis. Selon les articles parus dans la presse et s'appuyant sur les documents divulgués par l'ancien consultant américain de la NSA Edward Snowden,  la NSA a surveillé les courriels, les SMS et les appels téléphoniques de la présidente brésilienne et de ses conseillers.