Difficile de s'appeler Shiloh ou Pixie

Un auteur américain américain publie un livre pour mettre en garde contre les prénoms trop originaux.
Un auteur américain américain publie un livre pour mettre en garde contre les prénoms trop originaux. © MAXPPP
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Un auteur américain publie un livre pour mettre en garde contre les prénoms trop originaux.

Maddox, Pax, Zahara, Shiloh, Know Léon et Vivienne Marcheline chez les Jolie-Pitt, Rumer Glen, Scout Larue et Tallulah Belle chez Bruce willis et Demi Moore ou encore Pixie (lutin, en anglais), Peaches (pêches) et Fifi Trixibelle dans la famille Geldof... Les stars américaines ne sont pas en reste quand il s'agit de trouver des prénoms originaux pour leurs enfants. Et pourtant, certains parents - moins connus - sont encore plus audacieux. Mais parfois, la singularité peut virer au cauchemar. Un Américain publie un livre pour mettre en garde les parents trop inspirés.

Des prénoms difficiles à porter, surtout au travail

Dans What yo nayme iz ? What not to name your child ("Comant tu tapaile ? Comment ne pas prénommer son enfant"), Rodney Kellum explique que les prénoms originaux et uniques peuvent porter préjudice à l'enfant. Dans une interview à la chaîne CNN, l'auteur assure que beaucoup d'enfants concernés n'assument pas leur prénom et entreprennent des démarches pour en changer officiellement. Après quelques moqueries dans la cour de l'école, c'est surtout au moment d'entrer sur le marché du travail qu'un prénom trop original peut se faire pesant, analyse-t-il. Rodney Kellum évoque ainsi une étude menée en 2003 où des CV ont été envoyés à des recruteurs. Ceux dont les candidats portaient des prénoms trop originaux étaient presque systématiquement écartés.

Jeux de mots et orthographe fantaisiste

Rodney Kellum raconte ainsi, qu'au cours de ses recherches, il est tombé sur un petit ESPN, du nom d'une chaîne de télévision sportive américaine ou une petite Congratulashayla. Des jumeaux ont eux été prénommés Orangejello et Lemonjello (gelée d'orange et gelée de citron, en anglais). Tandis qu'un autre enfant a été appelé Reign Beau - un jeu de mots sur l'orthographe de "rainbow" (arc-en-ciel). D'autres parents ont aussi joué sur l'orthographe pour donner à un prénom classique une petite touche de folie : Quincy est ainsi devenu Cueyencie. Un calvaire aussi pour les professeurs...

Les parents "essaient de faire de leur enfant quelqu'un d'unique. Mais ils s'y prennent mal. Cela se fait au détriment de l'enfant", estime Rodney Kellum, interviewé par un journaliste qui a dû être particulièrement intéressé par le sujet puisque TJ Holmes s'appelle en fait Loutelious Ann Holmes Jr.

Pour éviter ces désagréments, certains pays ont adopté des lois qui restreignent les prénoms trop originaux. D'autres comme l'Islande ou le Danemark ont même des listes sur lesquelles les parents doivent choisir le prénom de leur enfant. Les Danois ont ainsi le choix entre 7.000 prénoms pré-approuvés (3.000 pour les garçons et 4.000 pour les filles).