Des vases semblables à du pétrole s'échouent au Japon après le naufrage du Sanchi

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Les vases échouées sur les côtes du Japon vont être analysées. © HANDOUT / TOSHIMA VILLAGE OFFICE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les vases retrouvées sont en cours d'analyse pour voir si ce pétrole provient du Sanchi, pétrolier qui a coulé le 14 janvier dernier.

Des vases "ressemblant à du pétrole" se sont échouées sur les plages de plusieurs îles du sud du Japon, ont annoncé vendredi les autorités, qui les soupçonnent de provenir du pétrolier iranien qui a sombré en mer de Chine orientale en janvier.

"De la vase graisseuse". Le Sanchi, qui transportait 111.000 tonnes d'hydrocarbures, a coulé le 14 janvier après avoir brûlé pendant une semaine à la suite d'une collision avec un cargo à environ 300 kilomètres à l'est de Shanghai. Trente-deux marins ont péri dans cet accident qui fait craindre une catastrophe écologique majeure. Les autorités locales ont signalé des boues ressemblant à du pétrole dans plusieurs petites îles de l'extrême-sud de l'archipel nippon. "C'est de la vase graisseuse", a raconté Wataru Higo, un fonctionnaire local de Toshima, sur l'île de Takarajima où ces substances gluantes se sont échouées sur une zone de 7 km de long. "Nous craignons que leur arrivée augmente avec le temps, en fonction de la marée et du vent", a-t-il ajouté.

En cours d'analyse. Les vases retrouvées sont en cours d'analyse, et la garde côtière a été dépêchée sur place pour participer aux opérations de nettoyage, a annoncé de son côté le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga. "Nous ne sommes pas encore certains que cela soit lié au Sanchi", a-t-il précisé.

Les animaux "menacés". Le Sanchi transportait des condensats, des hydrocarbures légers qui ne forment pas des nappes en surface comme lors d'une marée noire traditionnelle, mais des boues très difficiles à séparer de l'eau et qui s'avèrent extrêmement toxiques pour la faune et la flore marines. "Les cétacés et les oiseaux sont fortement menacés, et les poissons pourraient aussi être contaminés", a averti vendredi, dans un communiqué, le scientifique de Greenpeace Paul Johnston, en appelant les autorités japonaises à renforcer la surveillance des eaux et à accélérer les opérations de nettoyage.