Dallas : un suspect mis hors de cause manifestait avec son fusil d'assaut

© RON JENKINS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
Un suspect, mis hors de cause dans le massacre de Dallas, a expliqué vendredi qu'il était venu manifester avec son fusil d'assaut en bandoulière, pour "exercer son droit" constitutionnel.

La photo de Mark Hughes, en tenue camouflage et son fusil bien visible, avait été postée sur Twitter par la police de Dallas après le massacre de cinq policiers durant cette manifestation. "C'est un de nos suspects, aidez-nous à le retrouver", avait-elle précisé. Le tweet avait été relayé des milliers de fois sur le réseau social. Les autorités l'avaient aussi mentionné, photo à l'appui, lors d'une conférence de presse, affirmant que l'homme était dangereux. Il s'est présenté aux autorités et a très vite été mis hors de cause.

"Je n'ai rien fait de mal". "Je n'ai pas compris pourquoi j'étais devenu un suspect", a expliqué Mark Hughes sur MSNBC. "Je n'ai rien fait de mal", a-t-il ajouté, en expliquant qu'il était venu manifester avec son fusil d'assaut AR-15 - pour lequel il avait un permis de port d'arme - pour "exercer [s]on droit du Second amendement" qui garantit le droit de porter des armes. La manifestation, où il s'était rendu avec son frère, entendait protester contre la mort de deux noirs tués par balle par la police ces derniers jours dans le Minnesota (nord) et en Louisiane (sud).

Mark Hughes a raconté qu'il avait appris par le coup de fil d'un ami que la police l'avait identifié comme un suspect, sa photo reprise sur de nombreuses chaînes de télévision. "C'était hallucinant", a-t-il dit, regrettant de ne pas avoir depuis reçu d'excuses. Vu la tournure des événements lors de la manifestation, son frère Corey Hughes l'avait convaincu de remettre son arme à un policier. Les deux frères sont noirs.
Mais il a également défendu son droit de manifester avec son fusil d'assaut. "Pourquoi la constitution marcherait-elle pour eux et non pour nous ? Ce n'est pas un condamné. Il n'a fait de mal à personne. Pourquoi ne pas lui laisser exercer ses droits constitutionnels ?" a interrogé Corey Hughes.