Crash du MH17 : Washington accuse Moscou d'avoir fourni le missile

298 personnes étaient à bord du vol MH17.
298 personnes étaient à bord du vol MH17. © REUTERS/Maxim Zmeyev
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Géraldine Woessner, correspondante aux Etats-Unis, avec et AFP , modifié à
MH17 - John Kerry a accusé Moscou d'avoir remis le missile responsable du crash de l'avion aux rebelles.

L'info. Moscou à nouveau pointé du doigt. Selon le quotidien américain The Wall Street Journal, les Russes auraient bien fourni le missile qui a abattu le vol MH17 jeudi, dont le crash a provoqué la mort de 298 personnes. Les services de renseignement américains se sont penchés sur les images satellites et les données électroniques, récoltées à la fois par les États-Unis et l’Ukraine. Il y auraient trouvé de nouvelles preuves : la Russie aurait fourni plusieurs missiles de longue portée aux séparatistes, en les dissimulant dans des livraisons d’armes. L’un de ces missiles aurait détruit l’avion de la Malaysia Airlines. John Kerry s'est exprimé à ce sujet, déclarant qu'il était "clair" que le système de missile utilisé pour abattre l'avion malaisien dans l'est de l'Ukraine venait de Russie dénonçant par ailleurs une situation "grotesque" sur le site du crash."Il est assez clair qu'il s'est agi d'un système qui a été transféré de Russie et remis aux mains des séparatistes" prorusses en Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

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Des missiles rapatriés ? Juste après le crash, la Russie aurait alors tenté de dissimuler cette implication. Selon le Post, le chef du contre-espionnage ukrainien, Vitali Naïda, a des photos et des preuves circonstancielles montrant que trois batteries de ces missiles ont été transportés des territoires tenus par les séparatistes vers la Russie dans la nuit de jeudi à vendredi, une douzaine d'heures après que l'avion eut été abattu. "Nous supposons qu'ils sont en train d'essayer de détruire les preuves de ce qu'ils ont fait", a déclaré au quotidien un haut responsable américain.

Prudence. Ces informations sont à prendre avec précaution, tant la guerre de propagande fait rage entre toutes les parties, États-Unis compris. D’autant que la source citée par le Wall Street Journal emploie le conditionnel. Le journal s’interroge d’ailleurs : comment se fait-il que ces preuves n’aient été révélées qu’aujourd’hui, alors que cette région est scrutée depuis des semaines par les renseignements  ? 

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Le quotidien piraté. Quelques heures après avoir publié cet article, la page Facebook du Wall Street Journal a visiblement été piratée, souligne Le Parisien. Une première publication annonçait que des contrôleurs aériens avaient perdu la trace de l'avion de Barack Obama. Deux minutes plus tard, une deuxième publication laissait entendre que le président était mort dans le crash, après avoir annoncé que le vice-président s'adresserait à la nation. Un piratage qui aura finalement duré 20 minutes, avant que ces messages ne soient supprimés.