Coup d'Etat en Turquie : le Premier ministre réfute tout "esprit de vengeance"

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avec AFP , modifié à
Si la répression est forte envers les putschistes depuis la tentative de coup d'Etat, le Premier ministre turc refuse d'évoquer une volonté de "vengeance".

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a rejeté mardi tout "esprit de vengeance" à l'encontre des putschistes qui ont tenté de s'emparer du pouvoir vendredi soir, appelant à respecter l'Etat de droit.

"Absolument inacceptable". "Personne ne peut être dans un esprit de vengeance (...) une telle chose est absolument inacceptable dans l'Etat de droit", a déclaré Binali Yildirim lors d'une allocution à Ankara. "Aujourd'hui, nous avons besoin d'unité", a ajouté Binali Yildirim à l'issue d'une rencontre avec le chef du principal parti d'opposition.

Des violences. Ces déclarations du chef du gouvernement turc interviennent après la publication d'images semblant montrer des opposants à la tentative de putsch en train de battre des soldats qui s'étaient rendus. "J'ai exprimé mon inquiétude au Premier ministre. En particulier, je pense que les actes violents commis envers des soldats qui n'ont fait qu'obéir aux ordres sont injustes", a pour sa part déclaré Kemal Kiliçdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP), le principal parti d'opposition.

Des milliers de gardes à vue. Le président Recep Tayyip Erdogan a fait savoir lundi qu'il accepterait la réintroduction de la peine de mort si le Parlement turc le décidait. Plusieurs milliers de militaires et de juges ont été placés en garde à vue depuis l'échec du putsch, dont 118 généraux et amiraux, selon l'agence de presse Anadolu.