Cleveland : des écoles américaines sommées de cesser leur ségrégation raciale

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Image d'illustration © CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans la ville de Cleveland, la grande majorité des élèves noirs et blancs étudient encore de façon séparée.

Un tribunal fédéral américain a ordonné aux autorités scolaires d'une ville du Mississippi de fusionner ses écoles secondaires afin de mettre fin à la ségrégation raciale de fait qui y a toujours cours, ont annoncé lundi des responsables.

Les élèves noirs et blancs étudient séparément. Cette décision judiciaire vient clore un combat judiciaire de 50 ans dans la ville de Cleveland, où la grande majorité des élèves noirs et blancs étudient de façon séparée, s'est félicité le ministère américain de la Justice. Dans son jugement de 96 pages rendu vendredi, le tribunal constate les décennies de retard prises par les autorités scolaires de Cleveland pour "dé-ségrégationner" son enseignement secondaire.

Les établissements vont fusionner et se décloisonner. "Cet échec, qui s'explique par des actions prises de bonne foi, de mauvaise foi ou un mélange des deux, a placé Cleveland dans la position non enviable de recevoir une injonction de dé-ségrégation", a affirmé le tribunal. Après avoir considéré inconstitutionnels deux projets alternatifs présentés par la ville, la juge Debra Brown a finalement choisi le programme présenté par le gouvernement américain. Ce programme impose la fusion des collèges et lycées de Cleveland et donc la fin du cloisonnement entre les races.

Un combat judiciaire de 50 ans. Dans un arrêt historique rendu le 17 mai 1954 et connu sous le nom de "Brown v. Board of Education" (Brown contre Bureau de l'éducation), la Cour suprême des Etats-Unis, avait déclaré la ségrégation raciale inconstitutionnelle dans les écoles publiques. "Six décennies après (cet arrêt), la décision (concernant Cleveland) vient rappeler aux districts que retarder les obligations de dé-ségrégation est inacceptable et inconstitutionnel", a commenté Vanita Gupta, responsable des droits civiques au ministère américain de la Justice.