Ces rescapés de la Shoah qui vivent dans la misère

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Kristell Bernaud, correspondante à Jérusalem et , modifié à
REPORTAGE - Un quart des rescapés de la Shoah, en Israël, vit en dessous du seuil de pauvreté.

"Ma vie est misérable. Je suis malade". Avec ces quelques mots écrits sur une pancarte, Itzhak, 74 ans, fait la manche tous les jours. Ce rescapé de la Shoah touche à peine 600 euros par mois. Juste de quoi payer son petit studio de 18 m² à Jérusalem.

"Je tremblais de froid". Mais impossible pour cet homme de régler ses factures. "J’en veux aux services sociaux qui viennent voir tous les six mois si je suis encore vivant", confie-t-il au micro d’Europe1. "Cette hiver, une association m’a amené un chauffage. Je tremblais de froid", poursuit-il, ajoutant que l’organisme lui a aussi donné à manger et une couverture.  

Comme Itzhak, de nombreux rescapés des camps survivent grâce aux aides des  associations. En Israël, près d’un quart d’entre eux vit sous le seuil de pauvreté, selon une étude publiée par la Foundation for the Benefit of the Holocaust Victims.

200 millions d'aides en plus. Abraham, bénévole dans l’une des associations qui leur viennent en aide explique que cette pauvreté est due à la fois leur solitude - de nombreux rescapés n’ont plus de famille - mais aussi à leur condition physique. "Le taux de handicap est très élevé", explique-t-il à Europe 1, soulignant que les aides de l’Etat "ne suivent pas toujours".

Face aux critiques, le gouvernement israélien vient d’accorder une aide de 200 millions supplémentaires pour les rescapés de la Shoah.

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