Centre d'accueil de migrants : Conte retoque Macron, "fatigué" selon lui

Vendredi, Emmanuel Macron avait indiqué que les centres d'accueil pour migrants devaient être créés dans les pays de première entrée.
Vendredi, Emmanuel Macron avait indiqué que les centres d'accueil pour migrants devaient être créés dans les pays de première entrée. © OLIVIER HOSLET / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP
Le chef du gouvernement italien a démenti vendredi les affirmations d'Emmanuel Macron selon qui les centres d'accueil pour migrants doivent être créés dans les pays de première entrée.

"Je démens. Macron était fatigué": le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a démenti vendredi les affirmations du président français Emmanuel Macron selon qui les centres d'accueil pour migrants doivent être créés dans les pays de première entrée.

"Il est nulle part écrit dans l'article 6 (de l'accord) que les centres d'accueil en Europe doivent être dans des pays déterminés. Je vous invite à le relire", a souligné Giuseppe Conte à l'issue d'un sommet européen de deux jours dominé par les tensions sur les défis migratoires.

"Sur une base volontaire". "Sur le territoire de l'UE, les personnes secourues conformément au droit international, devraient être prises en charge sur la base d'un effort partagé, par un transfert dans des centres établis dans des États membres, uniquement sur une base volontaire, où un traitement rapide et sûr permettrait, avec le soutien total de l'UE, de distinguer les migrants en situation irrégulière, qui feront l'objet d'un retour, des personnes ayant besoin d'une protection internationale, auxquelles le principe de solidarité s'appliquerait", spécifie l'article 6 de l'accord arraché vendredi à 04h30 par les chefs d'État et de gouvernement des 28 pays de l'UE.

La France n'ouvrira pas des centres", a indiqué Macron. "Les centre d'accueil seront sur une base volontaire dans les pays de premier accueil", a soutenu le chef de l'Etat français vendredi matin à son arrivée pour la deuxième journée du sommet. "La France n'est pas un pays de première arrivée. Certains ont voulu nous pousser à cela, j'ai refusé", a-t-il ajouté. "La France n'ouvrira pas de centres" d'accueil pour les migrants qui débarquent en Europe car elle "n'est pas un pays de première arrivée", a ensuite assuré le chef de l'État au cours de sa conférence de presse a l'issue du sommet.