Centrafrique : plus que 350 soldats français, fin de l'opération Sangaris

Des soldats français de l'opération Sangaris en Centrafrique.
Des soldats français de l'opération Sangaris en Centrafrique. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les forces françaises restées sur place - 350 hommes - constituent une "réserve tactique au profit des Casques bleus", pour former l'armée centrafricaine.

Les effectifs de l'armée française en Centrafrique ont été ramenés à 350 hommes, marquant de facto la fin de l'opération Sangaris dans ce pays, a annoncé mercredi l'état-major des armées. "Désormais Sangaris constitue une force de réserve tactique de 350 soldats au profit des 12.500 Casques bleus", a tweeté l'état-major. La France, qui avait lancé l'opération dans l'urgence en décembre 2013 sur fond de violences inter-communautaires, a mobilisé jusqu'à 2.500 soldats au plus fort des tensions. Elle avait ramené ces effectifs à 900 hommes dans les mois précédant l'élection présidentielle, censée marquer la fin de la transition politique et remportée par Faustin-Archange Touadéra en février.

Des accusations d'abus sexuels sur mineurs. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait alors annoncé la fin de l'opération Sangaris dans le courant de 2016 et le maintien de quelque 350 hommes sous la responsabilité de l'ONU et de l'UE pour ce qui touche à la formation de l'armée centrafricaine. Entre 2013 et 2015, des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka et des ex-rebelles à dominante musulmane de la Séléka ont mis la Centrafrique à feu et à sang. Ces violences ont ravagé l'économie du pays, déjà l'un des plus pauvres au monde. L'intervention française et le déploiement de 12.000 Casques bleus de la force onusienne de la Minusca ont permis de faire retomber les violences. La réputation de l'armée française a toutefois été entachée par plusieurs accusations d'abus sexuels en Centrafrique, notamment sur des mineurs, et de sévices physiques.