Centrafrique : 800 soldats français en moins d'ici la fin du mois

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Des soldats de la force française Sangaris. © AFP
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avec AFP , modifié à
La force française Sangaris, engagée en Centrafrique depuis décembre 2013, va passer de 1.700 à 900 hommes d'ici la fin du mois de juin. 

Sangaris amorce son retrait en Centrafrique. L'armée française a annoncé jeudi que la force française, engagée depuis décembre 2013 dans le pays, va passer de 1.700 à 900 hommes d'ici la fin du mois de juin. 

Se recentrer sur Bangui. "De plus en plus notre dispositif va se recentrer sur la capitale Bangui", a expliqué le colonel Gilles Jaron, soulignant que ce retrait s'inscrivait dans un processus de désengagement amorcé il y a plusieurs mois. "A partir de Bangui nous serons capables de nous déployer extrêmement rapidement en appui des forces de l'Onu" mobilisées dans le pays, a ajouté l'officier. Un certain nombre de sites, où étaient présents les soldats français, vont ainsi passer sous l'autorité de l'Onu. 

L'opération Sangaris, 2.000 hommes au plus fort de la crise. L'opération Sangaris a été déclenchée en 2013, sous mandat de l'Onu, pour stabiliser la situation en Centrafrique alors en proie au chaos total, et tenter d'enrayer les tueries entre communautés chrétienne et musulmane. Au plus fort de sa présence, elle a compté 2.000 hommes. Une force onusienne de maintien de la paix de quelque 10.000 hommes est actuellement déployée dans le pays afin d'organiser des élections avant la fin 2015.

Sangaris entachée par des accusations de viol. L'opération Sangaris a depuis été entachée par des accusations de viols sur des enfants qu'auraient commis des militaires français. Des enquêtes sont ouvertes en France et en Centrafrique sur cette affaire où 14 soldats ont été mis en cause, dont trois identifiés, par les témoignages des 6 enfants dénonçant des faits commis entre fin 2013 et début juin 2014.