Catalogne : une nouvelle indépendantiste ignore une convocation judiciaire et annonce son "exil"

Marta Rovira crédit : LLUIS GENE / AFP - 1280
Marta Rovira a quitté l'Espagne sans préciser dans quel pays elle se rendait (image d'archives). © LLUIS GENE / AFP
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avec AFP , modifié à
Convoquée par un juge de la Cour suprême, la dirigeante catalane Marta Rovira a publié un communiqué vendredi dans lequel elle annonce son départ d'Espagne.

La dirigeante indépendantiste catalane Marta Rovira a ignoré vendredi la convocation d'un juge de la Cour suprême de Madrid qui risquait de la placer en détention, annonçant dans un communiqué qu'elle prenait "le chemin de l'exil".

Septième indépendantiste à quitter l'Espagne. Marta Rovira, numéro deux de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), est la septième personnalité indépendantiste à quitter l'Espagne, échappant aux poursuites de la justice espagnole en lien avec la déclaration d'indépendance du 27 octobre.

Sa "liberté d'expression censurée". Déjà inculpée dans l'enquête pour rébellion, sédition et malversation de fonds visant les indépendantistes, elle était convoquée par le juge Pablo Llarena qui devait lui notifier des poursuites individualisées, et pouvait éventuellement la placer en détention provisoire.

Dans son communiqué, publié par son parti à l'heure où elle devait se rendre devant le juge, elle assure "sentir [sa] liberté d'expression censurée par des tribunaux qui intimident et qui appliquent - sans vergogne - des critères politiques". Elle ne précise pas sa destination. Les autres indépendantistes - dont l'ex-président catalan Carles Puigdemont - ayant quitté l'Espagne se trouvent en Belgique, en Suisse et en Écosse.

Jordi Turull également dans le viseur de la justice. Cinq autres dirigeants indépendantistes ont répondu à la convocation de la Cour suprême. Parmi eux, Jordi Turull, ex-porte-parole du gouvernement séparatiste de Carles Puigdemont qui a échoué jeudi à se faire élire président de la Catalogne. Il est censé se représenter samedi devant le Parlement catalan pour un second tour de scrutin, mais le juge Llarena pourrait l'en empêcher en le replaçant en détention provisoire, notamment s'il estime qu'il existe un risque de récidive.