"Ça m’a tétanisé" : un Français raconte l’explosion d’Alcanar

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Benjamin Peter avec P.L. , modifié à
En vacances à Alcanar, Martial, touriste nantais, a porté secours à des victimes après l’explosion de la maison que les enquêteurs espagnols considèrent comme liée à l’attentat de Barcelone.

Mercredi soir la petite commune d’Alcanar a connu une très forte explosion. Une maison a été soufflée par une "accumulation de gaz". La maison s’est totalement effondrée, tuant une personne et en blessant sept autres. Cette explosion survenue la veille de l'attentat de Barcelone pourrait être, d'après les autorités espagnoles, le point de départ de la double attaque.

"Ça m’a tétanisé pendant 15 secondes". Martial, un touriste nantais en vacances à Alcanar, présent près de la maison lors de l'explosion a été soufflé par la puissance de la déflagration. "Ça m’a tétanisé pendant 15 secondes. J’ai tout de suite pensé que c’est la grosse cimenterie qui est derrière nous qui explosait. Vu la puissance de l’explosion, c’était vraiment inimaginable", raconte-t-il à Europe 1. 

"Des zombies recouverts de poussière". Très vite, le Français est sorti pour voir ce qu'il se passait à seulement quelques dizaines de mètres de lui "Je suis sorti dans le chemin, je me suis retourné et j’ai vu ce gros champignon à une quarantaine de mètres. J’entendais une dame qui criait 'Au secours, à l’aide !', elle était dans la maison mitoyenne de celle qui a explosé." témoigne-t-il.

Des cris qui ont poussé Martial à s'approcher du lieu de l'explosion "Du coup, je me suis mis à courir, et j’ai trouvé six personnes. Cinq étaient debout, on aurait dit des zombies, tout blanc et recouverts de poussière" explique le nantais pour qui la priorité a ensuite été de porter secours aux blessés. "Je suis directement allé sur la personne allongée qui était  pleine de sang. Je l’ai levé pour l’évacuer des décombres."

S'éloigner du danger. L'évacuation de cette personne n'a pas mis fin aux craintes du Français. "Derrière elle, il y avait une bouteille de gaz, qui crachait beaucoup de gaz. Je me suis dit que ça allait sauter à nouveau". "J’ai vu deux trois bouteilles de gaz qui se baladaient, une devant la piscine, une derrière un monsieur. Il fallait évacuer rapidement." précise-t-il. Martial, s'est alors employé à éloigner les blessés : "j’ai alors alerté tout le monde en disant ‘Faut partir, faut partir !’. On a ensuite évacué les six personnes avant de les mettre en sécurité un peu plus haut en pensant que la bouteille allait péter."