Brexit : ceux qui ont voté "in" dénoncent le cynisme de Nigel Farage

Des partisans du "out" après les résultats du référendum
Des partisans du "out" après les résultats du référendum
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Sandrine Prioul avec AFP , modifié à
Le leader du parti UKIP a reconnu qu'il ne tiendrait pas toutes ses promesses de campagne, provoquant la colère des partisans du "in".
REPORTAGE

"Je ne m'y suis jamais vraiment engagé", a reculé Nigel Farage. Pendant la campagne sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union Européenne, le leader du parti d'extrême droite UKIP s'était engagé à réinvestir les 350 millions de livres sterling versées chaque semaine à Bruxelles dans les services de santé britanniques. Après la victoire du "out", avec près de 52% des voix, le défenseur acharné du Brexit a donc fait marche arrière. 

"Des tas de gens l'ont cru". Une volte face d'un cynisme inadmissible pour ceux qui ont voté en faveur du maintien dans l'UE. "Je suis hors de moi. Des tas de gens l'ont cru, des gens qui n'ont pas cherché à savoir et qui se sont dit 'bonne idée, si on ne doit plus payer l'Europe, on renflouera la sécu'", explique une Londonienne. L'UKIP a également prévu de fermer les frontières et de reprendre la main sur l'économie. "Mais ces promesses non plus ne seront jamais tenues, parce qu'elles sont aussi basées sur des mensonges, et trop peu de gens s'en sont rendus compte", dénonce un autre partisan du "in", "en colère".

"Des arguments populistes". "En même temps on ne peut pas blâmer ceux qui y ont cru. Ils ont été manipulés par des arguments populistes et xénophobes", poursuit ce Britannique. Comme beaucoup de pro-Union européenne, il regrette qu'il ait fallu attendre le lendemain des résultats du référendum pour que la question "qu'est ce que l'Union européenne ?" arrive en tête des recherches Google au Royaume-Uni.