Brésil : le colistier de Bolsonaro loue le "blanchiment de la race"

Hamilton Mourao, 65 ans, fils d'un général ayant joué un rôle de premier plan dans le coup d'État de 1964.
Hamilton Mourao, 65 ans, fils d'un général ayant joué un rôle de premier plan dans le coup d'État de 1964. © AFP
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avec AFP
Général de réserve aux origines indiennes, Hamilton Mourao, 65 ans a défrayé la chronique à plusieurs reprises pendant la campagne. 

Le général de réserve Hamilton Mourao, candidat à la vice-présidence de Jair Bolsonaro, le favori du premier tour de l'élection présidentielle dimanche au Brésil, a fait l'éloge du "blanchiment de la race" en évoquant son petit-fils.

"Messieurs, Mesdames, laissez-moi passer, mes fils m'attendent. Mon petit-fils est mignon, vous avez-vu ? Le blanchiment de la race", a déclaré samedi soir devant des journalistes le général Mourao à son arrivée à l'aéroport de Brasilia, selon des propos rapportés par la presse.

Des propos très partagés et condamnés sur les réseaux sociaux. Ces déclarations du candidat à la vice-présidence, qui a des origines indiennes, ont été largement partagées sur les réseaux sociaux où des internautes relevaient le racisme de ses propos. "La barbarie que représentent" les candidats d'extrême droite "va apparaître toujours plus évidente", a réagi Manuela D'Avila, la candidate à la vice présidence de Fernando Haddad, du Parti des travailleurs (PT, gauche). Fernando Haddad est le principal rival de Jair Bolsonaro, le candidat d'extrême droite qu'il devrait retrouver au 2e tour, le 28 octobre.

Recadré par Jair Bolsonaro. Hamilton Mourao, 65 ans, fils d'un général ayant joué un rôle de premier plan dans le coup d'État de 1964, a défrayé la chronique à plusieurs reprises pendant la campagne. Il a déclaré que le Brésil était plombé par un héritage issu de "l'indolence des Indiens et de la roublardise des Noirs" et que les familles monoparentales sans figure paternelle étaient des "fabriques à individus non intégrés qui ont tendance à grossir les rangs des narcotrafiquants". Il avait été ensuite sèchement recadré par Jair Bolsonaro, qui lui a reproché de trop parler.