Brésil : accusé de corruption, l'ex-milliardaire Eike Batista se rend aux autorités

Eike Batista (1280x640) AFP
Eike Batista va se rendre à la justice car c'est "[son] devoir". © AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme d'affaires brésilien Eike Batista est arrivé lundi à Rio de Janeiro pour se rendre aux autorités et répondre à des accusations de corruption.

Septième homme le plus riche du monde en 2012, Eike Batista s'est livré à la justice brésilienne. L'homme d'affaires de 60 ans est arrivé lundi à Rio de Janeiro, où la police fédérale l'attendait pour l'emmener à l'Institut Médico Légal (IML), selon les images de la chaîne Globonews, qui a suivi le trajet en hélicoptère. "Je rentre pour répondre à la justice, comme c'est mon devoir", avait-il expliqué à la télévision brésilienne TV Globo avant son départ vers Rio.

Impliqué dans le scandale Petrobras. Le mandat d'arrêt international dont il fait l'objet est en lien avec l'enquête sur le mégascandale de corruption de Petrobras, qui a révélé un système de pots-de-vins au Brésil versés par des grandes entreprises du BTP à des partis politiques pour obtenir des contrats avec la compagnie pétrolière d'État.

Pots-de-vin et blanchiment. Eike Batista est soupçonné par la justice brésilienne d'avoir blanchi des millions de dollars dans un réseau de corruption impliquant également Sergio Cabral, ancien gouverneur de l'État de Rio de Janeiro qui se trouve actuellement en détention. Il aurait également versé 16,5 millions de dollars (15,5 millions d'euros) de pots-de-vin à ce même Sergio Cabral en 2010. Eike Batista, qui a été l'homme le plus riche du Brésil par le passé, a vu son empire s'effondrer en 2013 avec la faillite de sa compagnie pétrolière OGX.

La police brésilienne avait tenté de l'arrêter jeudi dernier à son domicile de Rio, mais Eike Batista ne s'y trouvait pas. Ses avocats avaient alors déclaré qu'il se trouvait à New York pour raisons professionnelles mais qu'il avait l'intention de rentrer au Brésil pour se mettre à la disposition des autorités. La police fédérale le considérait néanmoins comme fugitif et avait fait diffuser par Interpol un mandat d'arrêt international.